PASTOR CUJUS VITA GENEROSA
PASTOR ISTE GENEROSA
[Hymne Ad honorem salvatoris psallat]
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.31]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Source
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.31), partition, ms, 352 x 220 mm, f. 32v, F-Pn/ Rés Vma ms 571
(fin du 1er système et 2e système du f. 32v)
lacune importante du texte
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie. Si notre hypothèse concernant les paroles de l’hymne s’avérait correcte (voir ci-dessous), cette hymne ancienne était chanté dès le xiie siècle à Bourges, Meaux et Troyes.
Utilisation liturgique
Saint Guillaume Berruyer (10 janvier). Vêpres.
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,ut1,ut3,ut4,ut4,fa4
Le motet est composé pour un chœur à six parties composé de deux voix d’enfants, accompagnées par quatre pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille, basse-taille et basse.
Ce motet se chantait probablement en alternance avec le plain chant qui n’a malheureusement pas pu être trouvé (voir l’Annexe ci-dessous pour le texte de l’hymne).
Notes sur le texte
Seuls les premiers mots du texte ont été copiés dans le manuscrit : « Pastor » à la partie de 1er dessus, « Pastor / Cujus vita generosa » à la basse. La disposition de cet incipit sous la basse est inhabituelle, « Pastor » et « Cujus » étant superposés.
L’absence de texte pour le reste du motet montre que le copiste ne connaissait pas cette hymne ou n’a pas pu lire correctement les paroles de la source copiée. Si la formule « Cujus vita generosa » n’apparaît dans aucune hymne connue, en revanche l’on trouve fréquemment « Cujus vita gloriosa » pour plusieurs fêtes. Or la seconde strophe de l’hymne Ad honorem salvatoris psallat à saint Guillaume (voir ci-dessous) peut correspondre à cette superposition, « Pastor iste generosa » pour le premier vers, « Cujus vita gloriosa » pour le troisième et donc pour la reprise musicale. La présente édition opte pour cette solution.
Texte
Pastor iste generosa
Ortus stirpe claruit,
Cujus vita gloriosa
In terris enituit
Tamquam gemma pretiosa,
Auro quæ prævaluit.
Traduction
Ce pasteur, de noble souche, a brillé par sa naissance,
lui dont la vie glorieuse a suscité l’admiration de toute la terre,
comme la perle précieuse qui prévaut sur l’or.
(traduction : Jean Duron)
Annexe
Guido Maria Dreves, Analecta hymnica medii ævi.
XI. Hymni inediti, Leipzig, Reisland, 1894, p. 262-263.