LUCIS CREATOR OPTIME
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.41]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Source
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.41), partition, ms, 352 x 220 mm, f. 38-38v, F-Pn/ Rés Vma ms 571
(3e système du f. 38 ; début du 1er système du f. 38v)
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie.
Utilisation liturgique
Deuxième Dimanche après l’Épiphanie. Vêpres.
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,sol2,ut2,ut3,ut4,fa3
Le motet est composé pour un chœur à cinq parties composé de deux voix d’enfant, accompagnées par quatre pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille, basse-taille et basse.
Il est probable que les strophes paires de cette hymne aient été chantées en alternance avec le plain chant (voir l’Annexe ci-dessous), les strophes impaires reprenant la section à cinq parties.
Notes sur le texte
1er verset de l’hymne Lucis creator optime.
Texte
Lucis creator optime,
Lucem dierum proferens,
Primordiis lucis novæ,
Mundi parans originem.
[Qui mane junctum vesperi
Diem vocari præcipis,
Tetrum chaos illabitur,
Audi preces cum fletibus.
Ne mens gravata crimine,
Vitæ sit exul munere,
Dum nil perenne cogitat,
Seseque culpis illigat.
Cælorum pulset intimum,
Vitale tollat præmium :
Vitemus omne noxium,
Purgemus omne pessimum.
Præsta Pater piissime,
Patrique compar unice,
Cum Spiritu paraclito
Regnans per omne sæculum.]
Traduction
Père et maistre de la lumiére,
Qui de tes seuls tresors tire celle des jours ;
Qui commenças par elle à deployer leur cours,
Et préparer du Monde et l’ordre et la matière.
Qui donnes le nom de journée
Au doux enchaisnement du matin et du soir,
Le Chaos de la nuit répand son voile noir,
Ecoute les soûpirs de nostre ame étonnée.
Empesche que le poids des crimes
L’éxile du vray jour qui seul fait vivre en toy :
Empesche que l’oubly de ta divine loy
L’enfonce du peché dans les plus noirs abîmes.
Fay monter au ciel sa priére,
Fay qu’après ses combats la vie en soit le prix,
De tout ce qui t’offense épure nos esprits,
De tout ce qui peut nuire affranchy leur carriére.
Accordez-nous cette victoire,
Pére incompréhensible, homme-Dieu Jesus-Christ,
Qui règnez à jamais avec le saint Esprit,
Au bien-heureux séjour de lumiére et de gloire.
(traduction : Pierre Corneille, L’Office de la Sainte Vierge traduit en françois, Paris, Robert Ballard, 1670, p. 376-377)
Annexe
Antiphonarium romanum, nova et certissima notarum editione modulatum, Paris, Jean et Robert de La Caille, 1679, p. 56.