CHRISTE QUI LUX ES ET DIES
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.92]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Source
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.92), partition, ms, 352 x 220 mm, f. 84v, F-Pn/ Rés Vma ms 571
(1er et 2e systèmes du f. 84v)
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie.
Utilisation liturgique
Quadragésime. Carême.
Effectifs – Disposition – Interprétation
ut1,ut1,ut3,ut4,ut4,fa4
Ce motet est composé pour un chœur à six voix composé de deux parties pour les enfants accompagnées par quatre pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille, basse-taille et basse.
Il est probable que les strophes paires de cette hymne aient été chantées en alternance en plain chant ; voir l’Annexe ci-dessous à transposer en sol.
Notes sur le texte
Premier verset de l’hymne Christe qui lux es.
Texte
Christe qui lux es et dies,
Noctis tenebras detegis :
Lucisque lumem crederis,
Lumen beatum prædicans (a).
[Precamur, sancte Domine !
Defende nos in hac nocte :
Sit nobis in te requies,
Quietam noctem tribue.
Ne gravis somnus irruat,
Nec hostis nos surripiat,
Nec caro illi consentiens,
Nos tibi reos statuat.
Oculi somnum capiant,
Cor ad te semper vigilet,
Dextera tua protegat
Famulos qui te diligunt.
Defensor noster aspice,
Insidiantes reprime,
Guberna tuos famulos,
Quos sanguine mercatus es.
Memento nostri Domine,
In gravi isto corpore,
Qui es defensor animæ,
Adesto nobis Domine
Cum Spiritu Paraclito,
Et nunc et in perpetuum. Amen.]
(a) Deslauriers : « crederis ».
Traduction
O Christ, lumiere des croyans, et jour des bienheureux, c’est vous qui dissipez les ténèbres du péché : vous êtes la lumiere sortie de la lumiere, c’est vous qui avez apporté au monde la vraie lumiere.
[O Seigneur, nous vous prions d’être en cette nuit notre défenseur ; donnez-nous une nuit tranquille, soyez notre repos ;
De peur que le sommeil ne nous accable par sa pesanteur, et ne donne lieu à l’ennemi de nous surprendre ; et que la chair flattée par ses illusions, ne nous rende coupables à vos yeux.
Que nos yeux prennent un doux sommeil, et que notre cœur toujours vigilant s’élève à vous ; que votre main toute-puissante soutienne vos serviteurs qui vous aiment.
O Dieu notre défenseur, veillez autour de nous ; repoussez l’ennemi qui cherche à nous surprendre ; soyez le guide de vos serviteurs, que vous avez rachetés de votre sang.
Souvenez-vous de nous, Seigneur ; et pendant que nous gémissons sous la pesanteur de ce corps, vous qui êtes défenseur de notre ame, venez à notre secours.
Gloire à Dieu, Père, Fils, et S. Esprit, maintenant et dans l’éternité. Ainsi soit-il.]
(traduction : Œuvres de messire Jacques-Bénigne Bossuet évêque de Meaux, tome second, Paris, Jean-Baptiste Coignard, Antoine Boudet, 1747, p. 853).
Annexe
Antiphonarium Præmonstratense… D. Claudii Honorati Lucas, Verdun, Claude Vigneulle, 1718, p. 109 (à transposer)