Anonyme

PANGE LINGUA… VIRGINUM

[De sancta Ursula à 4 ]

[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.267]

Attribution

Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).

Source

Anonyme, De S.ta Ursula à 4, dans Recueil Deslauriers (n° d.267), partition, ms, 352 x 220 mm, f. 214v-215, F-Pn/ Rés Vma ms 571

(3e et 4e systèmes du f. 214v ; 1er, 2e, 3e systèmes et début du 4e système du f. 215)

Datation – Provenance

Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet.

Utilisation liturgique

Sainte Ursule et ses compagnes, vierges et martyres (21 octobre). Vêpres.

Effectifs – Disposition – Interprétation

sol2,sol2,ut2,fa3 / bc

Cette disposition chorale peut s’exécuter de plusieurs manières : soit avec deux voix d’enfants soutenues par deux pupitres de voix d’hommes (haute-contre, basse), soit avec trois voix d’enfants accompagnées par un pupitre de voix d’hommes. L’ensemble est soutenu par une basse continue.

 

Si l’on veut chanter l’ensemble de l’hymne, en alternant les strophes en plain chant (voir dans le Recueil Deslauriers au no 281-i, ou l’annexe-2 ci-dessous) et la polyphonie.

Notes sur le texte

Strophes 1 et 2 / 7 de l’hymne.

 

La traduction française proposée par Marie de Pommereuse a été elle-même mise en musique par un compositeur anonyme (voir l’annexe-1 ci-dessous).

Texte

Pange lingua gloriosi

Virginum certaminis,

Martyrumque (a) ter beata

Luce palmas nobiles,

Qua (b) sacrarum victimarum

Sanguis agno (c) funditur.

 

Ursulæ (d) prudens propago

Digna cælo conscio,

Chrisma pleno vase (e) gestans

Et paratas lampades,

Nuptiis dignata sponsi

Se sacris miscet choris.

Amen.

(a) sources liturgiques : « Martyrum quæ ».
(b) source : « quas ».
(c) source : « agnus ».
(d) source : « Ursullæ ».
(e) source : « vate »

Traduction

Chantons d’un air qui marque nôtre estime

Les combats d’onze mille Sœurs ;

Et qu’en publiant leurs grandeurs,

Nostre cœur froid à les suivre s’anime :

Jamais le tranchant du cousteau

Ne fit tomber de plus ample victime

En l’honneur du divin Agneau.

 

Voyez Ursule, et ses chastes Suivantes

D’un air pompeux, et plus qu’humain,

Marcher les lampes à la main

Comme il sied bien à des Vierges prudentes :

A son tour leur charmant Epoux

Leur fait aussi, surpassant leurs attentes,

Eprouver combien il est doux.

Ainsi soit-il.

(traduction : Marie de Pommereuse, Les Chroniques de l’ordre des Ursulines. Recueillies pour l’usage des Religieuses du mesme Ordre, Première partie, Paris, Jean Hénault, 1673, pages liminaires.)

Édition moderne

Antoine Boesset, Sacred Music, Part 1 : Motets and Hymns, ed. Peter Bennett, Middleton (WI), A-R Editions, 2010, p. 205-207.

Annexe-1