Anonyme
O GLORIOSÆ VIRGINES
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.255]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Source
Anonyme, à 4, dans Recueil Deslauriers (n° d.255), partition, ms, 352 x 220 mm, f. 207v, F-Pn/ Rés Vma ms 571
(fin du 2e système, 3e et 4e systèmes du f. 207v)
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet.
Utilisation liturgique
Commun des Vierges. Pour le mois d’octobre, selon l’Antiphonier de Montmartre, 1646.
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,sol2,ut2,fa3 / bc
Cette disposition chorale peut s’exécuter de plusieurs manières : soit avec deux voix d’enfants soutenues par deux pupitres de voix d’hommes (haute-contre, basse), soit avec trois voix d’enfants accompagnées par un pupitre de voix d’hommes. L’ensemble est soutenu par une basse continue.
Notes sur le texte
Antienne à Benedictus. Aucune concordance exacte de ce texte n’a été repérée. En revanche, plusieurs ouvrages proposent des versions différentes (les variantes sont en couleur) :
• comme antienne dans l’Antiphonier de Montmartre (1646), p. 390-391 : « O gloriosæ virgines cum angelis in cælo, sponsum tenetis Dominum, nobis propterea adeste miseris, ut nos absolvat Dominus per vos a cunctis
criminibus. »
• comme oraison à sainte Arsule (Recueil de plusieurs oraisons et élévations très dévotes, Paris, Eloy
Le Vasseur, 1683, p. 108) : « O gloriosæ virgines, cum angelis jam divites : sponsum tenaris Dominum, cælum
cubile sanctum, quod quæsistis, jam hebetis. Nobis adesto miseris, ut nos absolvat Dominus a cunctis
criminibus. »
• comme dernier verset de l’hymne de louanges Regali stirpe genitæ « que les Religieuses du Monastere de
Saint Pierre [de Reims] chantent au jour de la Fête de Sainte Bove et sainte Bode [24 avril] » (Géraud Vigier,
R.P. Dominique de Jésus, La Monarchie sainte historique, chronologique et généalogique de France, Clermont,
Nicolas Jacquart, 1670, p. 283-288, « La Vie de Sainte Bove fille de Sigebert Roy d’Austrasie ») : « O gloriosæ
Virgines/ Cum angelis jam divites/ Sponsum tenetis Dominum,/ Cælum cubicule socium,/ Quem quæsistis
jam cernetis/ Nobis afflictis miseris,/ Per vos nos salvet Dominus/ Jesus cunctis criminibus. » (pour plus
d’informations, voir François Giry, Les Vies des saints, dont on fait l’office dans le cours de l’année, nouvelle
édition, tome premier (1re éd. 1696), Paris, François H. Muguet, 1719, coll. 1207-1212, « De Sainte Bove et Sainte
Dode, Vierges, et premieres Abbesses de S. Pierre de Reims »).
Texte
O gloriosæ Virgines cum angelis jam divites sponsum tenetis Dominum, cælum cubile sanctum, quod gessistis jam habetis. Nobis adeste miseris, ut nos absolvat Dominus per vos cunctis criminibus. Alleluya.
(a) Antiphonier Montmartre, 1646 : « postulantibus ».
Traduction
O vierges glorieuses, vous voilà maintenant riches parmi les anges. Auprès de votre divin époux, vous habitez le saint sépulcre céleste, vous avez maintenant ce que vous avez accompli. Venez à nous miséreux, afin que le Seigneur nous absolve de tous nos crimes envers vous. Alleluya.
(traduction : Jean Duron.)
Édition moderne
Antoine Boesset, Sacred Music, Part 1 : Motets and Hymns, ed. Peter Bennett, Middleton (WI), A-R Editions, 2010,
p. 197-198.