Anonyme
TRISTIS EST ANIMA MEA
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.104]
Attribution
Ce motet, considéré comme « remarquable » par Brossard (Catalogue, p. 351), est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Sources
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.104), partition, ms,
352 x 220 mm, f. 92-93, F-Pn/ Rés Vma ms 571
(3e système du f. 92 ; f. 92v en entier ; 1er et 2e systèmes du f. 93)
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie.
Utilisation liturgique
Semaine sainte.
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,ut2,ut2,ut3,ut3,fa3
Ce motet que Sébastien de Brossard déclare « remarquable » et noté à « la petite clef » (Catalogue, p. 351) est composé pour un chœur à six voix comportant une partie pour les enfants accompagnés par cinq pupitres de voix d’hommes : haute-contre 1, haute-contre 2, taille, basse-taille et basse. Étant donnée l’ambigüité de la seconde partie en clé d’ut2 (tessiture : sol grave – ut), il est possible de concevoir un effectif comprenant deux parties d’enfants (dessus et bas-dessus) accompagnées par quatre pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille, basse-taille et basse.
Si l’on considère le texte comme un répons (voir ci-dessous), l’on pourra chanter le verset Ecce appropinquat en plain chant, avant de reprendre Vos fugam capietis en polyphonie (voir l’Annexe ci-dessous).
Notes sur le texte
Répons du jeudi saint, sans le verset. Voir Matthieu 26, 38.
Texte
℟. Tristis est anima mea usque ad mortem : sustinete hic et vigilate mecum, nunc videbitis turbam, quæ (a) circumdabit me :
Vos fugam capietis, et ego vadam immolari pro vobis.
[℣. Ecce appropinquat hora, et filius hominis tradetur in manus peccatorum.
Vos fugam.]
(a) Deslauriers : « que ».
Traduction
Mon ame est triste jusques à la mort : demeurez icy, et veillez avec moy, vous verrez tout à cette heure une troupe qui m’environnera :
mais vous prendrez tous la fuite, et moy je m’en iray pour estre immolé pour vous.
L’heure approche que le Fils de l’homme doit estre livré entre les mains des Pecheurs.
Mais vous prendrez tous la fuite…
(traduction : Missel romain… traduit en françois, 1re partie, Paris, Frédéric Léonard, Jacques Talon, 1676, p. 628).
Annexe
Antiphonarium juxta breviarium romanum,
Lyon, Sumptibus Societatis Bibliopolarum, 1670, p. 68.