Anonyme
VIDI TURBAM MAGNAM
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.85]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Sources
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.85), partition, ms,
352 x 220 mm, f. 78v-79, F-Pn/ Rés Vma ms 571
(f. 78v et 79 en entier)
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie.
Utilisation liturgique
Tous les saints.
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,ut1,ut3,ut4,ut4,fa4
Ce motet est composé pour un chœur à six voix composé de deux parties pour les enfants accompagnées par quatre pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille, basse-taille et basse.
Notes sur le texte
Ce centon anonyme, en dialogue, réunit, redistribue et réaménage divers fragments de l’Apocalypse, successivement : vii, 9, 5, 8. Le premier fragment qui sert de refrain a été écourté (Apoc. vii, 9 : « Post hæc vidi turbam magnam, quam dinumerare nemo poterat, ex omnibus gentibus et tribubus, et populis, et linguis stantes ante thronum Dei »). Dans la liturgie, il est utilisé comme capitule pour la fête de tous les saints. Le verset vii, 8 est présenté dans un ordre différent.
Texte
Vidi turbam magnam, quam dinumerare nemo poterat, ex omnibus gentibus stantes ante thronum, amicti stolis albis, et palmæ in manibus eorum.
Vidi turbam magnam, quam dinumerare nemo poterat, ex omnibus gentibus stantes ante thronum.
Ex tribu Juda, duodecim millia signati, ex tribu Ruben, duodecim
millia signati, ex tribu Gad, duodecim millia signati,
Ex tribu Joseph, duodecim millia signati, ex tribu Benjamin, duodecim
millia signati, ex tribu Zabulon, duodecim millia signati.
Vidi turbam magnam, quam dinumerare nemo poterat, ex omnibus gentibus stantes ante thronum.
Traduction
Je vis une grande multitude, que personne ne pouvoit compter, de toute nation. Ils étoient debout devant le trône, vêtus de robes blanches, et ayant des palmes à la main.
Je vis une grande multitude, que personne ne pouvoit compter, de toute nation. Ils étoient debout devant le trône.
Il y en avoit douze mille de marqués de la tribu de Juda, douze mille
de la tribu de Ruben, douze mille de la tribu de Gad.
Douze mille de la tribu de Joseph, douze mille de la tribu de Benjamin,
douze mille de la tribu de Zabulon.
Je vis une grande multitude, que personne ne pouvoit compter, de toute nation. Ils étoient debout devant le trône.
(traduction : Isaac Le Maistre de Sacy, L’Apocalypse, traduite en françois, avec une explication tirée des SS. Peres et des Auteurs Ecclesiastiques, Paris, Guillaume Desprez, 1702, p. 100-101).