Anonyme
VERGENTE MUNDI VESPERE
[ Hymne Conditor alme siderum ]
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.83]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Sources
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.83), partition, ms,
352 x 220 mm, f. 77v-78, F-Pn/ Rés Vma ms 571
(3e et 4e systèmes du f. 77v ; 1er, 2e et début du 3e systèmes du f. 78)
texte très lacunaire aux trois parties graves.
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie.
Utilisation liturgique
Avent.
Effectifs – Disposition – Interprétation
ut1,ut3,ut4,fa4
Ce motet est composé pour un chœur à quatre voix comportant une partie pour les enfants, accompagnée par trois pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille et basse.
Bien qu’il s’agisse ici d’une 3e strophe, il n’est pas impossible que les autres strophes de cette hymne aient été chantées en alternance en plain chant (voir l’Annexe ci-dessous), la 6e strophe reprenant la section à cinq parties.
Notes sur le texte
3e strophe de l’hymne Conditor alme siderum.
Texte
[Conditor alme syderum,
Æterna lux credentium,
Christe redemptor omnium,
Exaudi preces supplicum.
Qui condolens interitu
Mortis perire sæculum,
Salvasti mundum languidum,
Donans reis remedium.]
Uti sponsus de thalamo,
Egressus honestissima
Virginis matris clausula.
[Cujus forti potentiæ
Genu curvantur omnia,
Cælestia, terrestria,
Nutu fatentur subdita.
Te deprecamur agie,
Venture judex sæculi,
Conserva nos in tempore,
Hostis a telo perfidi.
Laus, honor, virtus, gloria,
Deo Patri et Filio,
Sancto simul Paraclito,
In sæculorum sæcula. Amen.]
Traduction
[De tous les feux du Ciel seul autheur, et seul maistre,
Vive lumiére des Croyants,
Rédempteur, qui pour tous sur Terre as voulu naistre,
Daigne éxaucer tes Suppliants.
Ta pitié qui voyoit périr tes Créatures
Après d’inutiles travaux,
Ranime nos langueurs, et ferme nos blessûres
Par un reméde à tous nos maux.]
Sur le Couchant du Monde, et vers l’heure fatale
Dont le menaçoit ton couroux,
Tu sors d’une closture, et sainte, et virginale
Avec tout l’amour d’un Epoux.
[Tous les Estres du Ciel, tout ce qu’en a la Terre,
Courbent le genouil devant toy,
Et sans avoir besoin d’éclairs, ny de tonnerre,
Un coup d’œil les tient sous ta loy.
Saint des Saints, qu’on verra du trosne de ton Pére
Descendre encor pour nous juger,
Contre un fier ennemy durant cette misére
Prens le soin de nous protéger.
Loüange à tout jamais au Pére inconcevable,
Loüange à son Verbe en tout lieu,
Loüange à l’Esprit saint ainsi qu’eux inéffable,
Qui n’est avec eux qu’un seul Dieu.]
(traduction : Pierre Corneille, L’Office de la Sainte Vierge traduit en françois, Paris, Robert Ballard, 1670, p. 407-409)
Annexe
Guillaume-Gabriel Nivers, Antiphonarium romanum,
Paris, chez l’autheur, 1687, p. 10.