Anonyme
MESSE DES MORTS
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.63]
Attribution
Cette messe des morts est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Sources
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.63), partition, ms,
352 x 220 mm, f. 58v-59v, F-Pn/ Rés Vma ms 571
(f. 58v-59v en entier)
comprend : Kyrie-Christe-Kyrie ; l’introït Requiem æternam ; le psaume Te decet hymnus ; le graduel In memoria æterna ; la prose O Maria fons es patens ; quatre versions du Pie Jesu ; et le Dies iræ.
Notes sur la source
La notation très lacunaire du texte, la mise en page confuse de certains mouvements, les modifications ajoutées au crayon rouge (f. 59v), la superposition de quatre différentes versions du Pie Jesu (f. 59v), rendent difficile l’établissement du texte de cette œuvre.
Pour le début de la prose O Maria fons es patens, un second copiste a proposé de corriger les octaves parallèles des parties de taille et basse, en notant au crayon rouge une alternative à celle de taille mais aussi à celle de haute-contre.
Le Pie Jesu est noté quatre fois pour des effectifs différents, sur six portées. La version primitive, composée à trois voix (D, D, T), occupe la moitié des quatre premières portées :
Une seconde version (alternative 1), pour trois voix (D, Hc, T) se trouve sous la précédente. Une accolade la délimite. L’ordre des trois parties est inversé, depuis la plus grave jusqu’à la plus aiguë. La clé de fa au début de la partie médiane notée lors de la copie de la version primitive a été remplacée par une clé d’ut3. Le compositeur réutilise ici la taille de la version primitive (d’où l’inversion des voix), recopie presque textuellement la partie de dessus et compose une nouvelle partie de haute-contre.
Une troisième version (alternative 2) occupe, sur la droite du même système, les cinq portées supérieures. Elle est composée à quatre parties (D1 et D2 à l’unisson, Hc, T, B), auxquelles a été ajoutée sur la partie de D2 une cinquième partie, en clé d’ut3 pour une haute-contre, notée au crayon rouge par le copiste qui a remanié précédemment la prose O Maria fons es patens.