VEXILLA REGIS... QUO CARNE
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.61]
Attribution
Ce motet, considéré comme « remarquable » par Sébastien de Brossard (Catalogue, p. 351), est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Source
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.61), partition, ms, 352 x 220 mm, f. 57-57v, FPn/ Rés Vma ms 571
(f. 57-57v en entier)
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie.
Utilisation liturgique
Temps de la Passion. Vêpres.
Effectifs – Disposition – Interprétation
ut1,ut1,ut3,ut4,ut4,fa4
ut1,ut3,ut4,fa4
Ce motet est composé pour un chœur à six parties composé de deux voix d’enfants, accompagnées par quatre pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille, basse-taille et basse. La deuxième strophe est réservée à un « Quatuor » comprenant une partie pour les enfants, accompagnée par trois voix d’hommes : haute-contre, basse-taille et basse (solistes ?).
Notes sur le texte
Première et deuxième strophes de l’hymne Vexilla regis, puis reprise de la première : « Vexilla ut supra ».
Texte
Vexilla Regis prodeunt,
Fulget crucis mysterium,
Quo carne carnis conditor
Suspensus est patibulo.
Quo vulneratus insuper
Mucrone diro lanceæ.
Ut nos lavaret crimine,
Manavit unda et sanguine.
Vexilla Regis…
Traduction
L’étendart du grand Roy des Rois,
La Croix fait éclater son mystére suprème,
Où l’autheur de la chair, s’étant fait chair luy-mesme,
Daigne mourir pour nous sur un infame bois.
Le fer d’une lance enfoncé
Dans le flanc amoureux de la sainte victime,
En fait sortir une eau qui lave notre crime,
Et ruisseler un sang dont il est effacé.
L’étendart du grand Roy…
(traduction : Pierre Corneille, L’Office de la Sainte Vierge traduit en françois, Paris, Robert Ballard, 1670, p. 426-427)