NON EX VIRILI SEMINE
[Hymne Veni redemptor gentium]
[Hymne Intende qui regis Israël]
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.30]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Source
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.30), partition, ms, 352 x 220 mm, f. 32-32v, F-Pn/ Rés Vma ms 571
(f. 32 en entier ; début du 1er système du f. 32v)
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie.
Utilisation liturgique
Nativité. Circoncision. Tous les saints. Vêpres.
Effectifs – Disposition – Interprétation
Le motet est composé pour un chœur à six parties composé de deux voix d’enfants, accompagnées par quatre pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille, basse-taille et basse.
Il est probable que les strophes impaires de cette hymne aient été chantées en plain chant (voir Annexe ci-dessous), les strophes paires reprenant la polyphonie à cinq parties.
Notes sur le texte
Second verset de l’hymne ancienne Veni redemptor gentium, composée par Ambroise de Milan pour la fête de Noël, ou 3e verset de l’hymme Intende qui regis Israël. Cette hymne n’est guère en usage au xviie siècle : « Depuis la réformation du breviaire […] on ne dit plus à vêpres l’hymne Veni redemptor gentium, à laquelle on a substitué celle qui commence par Christe redemptor omnium » ( Claude de Vert, Explication simple, littérale et historique des cérémonies de l’Église, tome second, Paris, Florentin Delaulne, 1708, p. 7). Toutefois, on la trouve encore en usage dans certains ordres religieux, notamment chez les Frères Prêcheurs ( Antonin Cloche, L’Office de la Sainte Vierge Marie ; à l’usage de l’Ordre des Frères Prêcheurs, Paris, Frédéric Léonard, 1687, p. 364, « Pour le jour de Noël et de la Circoncision »), les Cisterciens ( Breviarium sacri ordinis Cisterciensis, Paris, Sébastien Cramoisy, 1617, p. 147-148 avec l’ajout d’une première strophe avant Veni redemptor, « In Nativitate Domini, ad Vesp. Noctur. & Laudes, usque ad Ephiph. præter festa Sanctorum »).
Texte
Non ex virili semine
Sed mystico spiramine
Verbum Dei factum caro
Fructusque ventris floruit.
Traduction
Ce n’est point l’œuvre de l’homme ; c’est par le souffle divin, que le Verbe de Dieu s’est fait chair, que le fruit des entrailles a fleuri.
(traduction : Prosper Guéranger, L’Année liturgique. Première section. L’Avent liturgique, Le Mans, Fleuriot, 1841, p. 248)
Annexes
GregoBase, version cistercienne.
Diurnum monasticum secundum rubricam Romanam, Augsburg, apud Johannem Prætorium, 1616, p. 351-352.
(pour le dernier verset, voir d.88)