André Péchon
PANGE LINGUA… CORPORIS
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.28]
Attribution
L’attribution à André Péchon (ca 1600 – apr. 1683), mentionné à la fin de l’œuvre par le copiste de la musique ‒ peut-être Péchon lui-même ‒, ne fait pas l’objet d’un doute (voir Dossier attributions). Le compositeur, maître de chapelle à la cathédrale de Meaux de 1652 à 1683, avait dirigé la maîtrise de Saint-Germain-l’Auxerrois à Paris dès 1640. À partir de 1652, il cumula ces fonctions parisiennes avec celles de Meaux au moins jusqu’en novembre 1658 sans que l’on sache précisément les réalités de ce cumul.
Sources
André Péchon, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.28), partition, ms, 352 x 220 mm, f. 31, F-Pn/ Rés Vma ms 571
(2e, 3e, 4e et 5e systèmes du f. 31)
à la fin, de la main du copiste de la musique : « Pechon »
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie.
Utilisation liturgique
Saint-Sacrement. Vêpres.
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,ut1 / bc
Le motet est composé pour un chœur à deux parties de voix d’enfants (pour les maîtrises d’église) ou de voix de femmes (pour les couvents), avec un accompagnement de basse continue.
Notes sur le texte
1er couplet de l’hymne homonyme.
Texte
Pange lingua gloriosi
Corporis mysterium,
Sanguinisque pretiosi
Quem in mundi pretium
Fructus ventris generosi
Rex effudit gentium.
Traduction
Chantons avec ardeur un mystere terrible ;
Mystere aux sens inaccessible,
Du corps rempli de gloire, et du sang precieux,
Que pour prix infini de l’univers coupable
Versa le Monarque adorable ;
Fruit du ventre sacré d’une fille des cieux.
(traduction : Isaac Lemaistre de Sacy, L’Office de l’Eglise en latin et en françois […] dédié au Roy, 9e édition, Paris, Vve de Jean Camusat, Pierre Le Petit, 1653, p. 511)