Boesset
MAGNIFICAT ANIMA MEA
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.26]
Attribution
Si la mention du nom de Boesset dans la source, faite par le copiste du motet, n’est pas contestable, l’attribution de cette œuvre à Antoine (1587-1643) ou à son fils Jean-Baptiste (1614-1685) reste discutée (voir Dossier attributions).
Sources
Boesset, a 4. V. SSDB et org. de Boesset, dans Recueil Deslauriers (n° d.26), partition, ms, 352 x 220 mm, f. 29-30v, F-Pn/ Rés Vma ms 571
(f. 29-30 en entier ; 1er système du f. 30v)
le titre de la main de Sébastien de Brossard
à la fin, de la main du copiste de la musique : « Boesset »
partie de basse continue notée sur la partie de basse vocale
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie.
Utilisation liturgique
Tous les temps.
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,sol2,ut1,fa3 / bc
Le motet est composé pour un chœur à quatre parties soutenu par une basse continue notée sur la partie de basse vocale lorsque celle-ci se tait. La notation indique trois parties de dessus et une de basse vocale.
Notes sur le texte
Cantique de la Vierge Marie (Luc, 1), avec la doxologie.
Texte
1. Magnificat anima mea Dominum.
2. Et exultavit spiritus meus in Deo, salutari meo.
3. Quia respexit humilitatem ancillæ suæ, ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes.
4. Quia fecit mihi magna qui potens est : et sanctum nomen ejus.
5. Et misericordia ejus a progenie in progenies : timentibus eum.
6. Fecit potentiam in brachio suo : dispersit superbos mente cordis sui.
7. Deposuit potentes de sede : et exaltavit humiles.
8. Esurientes implevit bonis : et divites dimisit inanes.
9. Suscepit Israël puerum suum : recordatus misericordiæ suæ.
10. Sicut locutus est ad patres nostros : Abraham et semini ejns in sæcula.
Gloria Patri, et Filio, et Spiritui sancto.
Sicut erat &c.
Traduction
1. Mon ame magnifie le Seigneur.
2. Et mon esprit à tressailly de joye, en Dieu mon Salutaire.
3. Il a regardé la bassesse de sa servante ; et à cause de cela toutes les générations me nommeront bienheureuse.
4. Parce que le Tout-puissant a fait en moy de grandes choses ; et a montré
la vertu de son saint Nom.
5. Et sa miséricorde passe de race en race, à ceux qui le craignent.
6. Il a déployé la puissance de son bras, et mis les superbes bien loin
de la pensée de leur cœur.
7. Il a déposé de leur siége les plus puissants, et a éxalté les plus ravalez.
8. Il a remply de biens ceux qui étoient pressez de la faim, et renvoyé vuides les opulents.
9. Il a pris en sa protéction Israël son serviteur, rappelant le souvenir
de sa miséricorde.
10. Ainsi qu’il l’avoit promis à nos péres, à Abraham et à sa postérité pour
tout jamais.
Gloire soit au Pére, et au Fils, et au S. Esprit.
Telle qu’elle a été au commencement, &c.
(traduction : Pierre Corneille, L’Office de la Sainte Vierge, traduit en françois tant en vers qu’en prose, Paris, Robert Ballard, 1670, p. 150-152).
Édition moderne
Boesset, Motets à voix égales, éd. Thomas Leconte, Jean-Yves Hameline et Jean Duron, Versailles, Éditions du CMBV, 2008 (1re édition : 1997), p. 9-15.
Antoine Boesset, Sacred Music, Part 2 : Canticles, Psalms, and Masses, ed. Peter Bennett, Middleton (WI), A-R Editions, 2010, p. 22-30.