Anonyme
EXULTATE DEO ADJUTORI NOSTRO
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.20]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Sources
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.20), partition, ms,
352 x 220 mm, f. 22v-23v, F-Pn/ Rés Vma ms 571
(f. 22v-23 en entier ; 1er et 2e systèmes du f. 23v)
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie. La singularité du texte (voir ci-dessous) pouvant l’exclure d’une utilisation liturgique, ce motet serait peut-être une œuvre destinée à concourir à un Puy de musique.
Utilisation liturgique
Tous les temps.
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,ut2,ut3,ut3,fa3
Le motet est composé pour un chœur à cinq parties avec une seule voix de dessus chantée par les enfants de chœur accompagnés par quatre pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille, basse-taille et basse.
Notes sur le texte
Psaume 80, ℣. 1-5/ 15 (les versets 2 et 5 sont écourtés). Comme pour le motet précédent, la notation du motet en deux parties distinctes dans le Recueil Deslauriers ne correspond pas à une pratique liturgique connue : modification du texte ; guidons indiquant la poursuite de l’œuvre ; cadence à la fin de la première hymne ; mention « 2a pars » au début de la seconde.
Texte
[Pars prima]
Exultate Deo adjutori nostro : jubilate Deo Jacob.
Sumite psalmum, et date tympanum, psalterium jucundum cum cythara.
Pars secunda
Buccinate (a) tuba : in insigni die solemnitatis vestræ.
Quia præceptum in Israel est : et judicium Deo Jacob.
Testimonium in Joseph posuit illud (b) : linguam, quam non noverat, audivit.
(a) Psautier : « Buccinate in Noemenia ».
(b) id. : « illud, cum exiret de terra Ægypti ».
Traduction
PREMIÈRE PARTIE
Esjouïssez-vous en Dieu qui est nostre force : chanter en liesse au Dieu de Jacob.
Prenez les Pseaumes et sonnez le tambour : la harpe douce, et le psalterion.
SECONDE PARTIE
Sonnez la trompe : au jour solemnel de nostre sacrifice.
Car c’est l’ordonnance en Israël : et ce qui est deu au Dieu de Jacob.
Il a mis cette ordonnance en Joseph : et ouyt la langue qu’il n’entendoit point.
(traduction d’après : Renaud de Beaune, archevêque de Bourges, Les CL Pseaumes de David, latins et françois, dernière édition, Paris, Gabriel et Nicolas Clopejau, 1648, f. 173-174)