Anonyme
POPULE MEUS
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.12]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Sources
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.12), partition, ms,
352 x 220 mm, f. 11-11v, F-Pn/ Rés Vma ms 571
(f. 11-11v en entier)
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie.
Utilisation liturgique
Vendredi saint.
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,ut2,ut3,ut4,fa3
Le motet est composé pour un chœur à cinq parties avec une seule partie de dessus chantée par les enfants de chœur, soutenus par quatre pupitres d’hommes : haute-contre, taille, basse-taille et basse.
Notes sur le texte
Ce très beau centon anonyme est tiré des impropères pendant l’adoration du Vendredi saint. La première phrase provient de Michée (vi, 3). Le texte des impropères est pratiquement inchangé, mais entièrement réorganisé pour en faire un motet (voir l’Annexe ci-dessous).
Texte
Popule meus, quid feci tibi aut in quo contristavi te ? Responde mihi.
Ego propter te flagellavi Ægyptum : et tu me flagellatum tradidisti.
Responde mihi.
Quia eduxi te de terra Ægypti, parasti crucem Salvatori tuo.
Responde mihi.
Ego te exaltavi magna virtute : et tu me suspendisti, in patibulo crucis.
Responde mihi.
Popule meus, quid feci…
Traduction
Dittes-moy, mon peuple, que vous ay-je fait, ou en quoy vous ay-je fasché ?
J’ay frappé l’Égypte pour l’amour de vous : et vous m’avez livré pour estre foüetté.
Dittes-moy.
Parce que j’ay esté vostre conducteur dans la terre d’Égypte, vous avez preparé une Croix pour y attacher vostre Sauveur.
Dittes-moy.
Je vous élevé dans l’honneur, et dans la gloire, et vous m’avez attaché au gibet de la Croix.
Dittes-moy.
Dittes-moy, mon peuple…
(traduction : L’Office de la Semaine sainte, selon le Messel et Breviaire romain, plus ample qu’auparavant et à l’usage de Paris, traduit en françois. Dédié à la Reine, Paris, Frédéric Léonard, 1667, p. 490-493)
Annexe
L’Office de la Semaine sainte, selon le Messel et Breviaire romain, plus ample qu’auparavant et à l’usage de Paris, traduit en françois. Dédié à la Reine,
Paris, Frédéric Léonard, 1667, p. 490-493