Henry Du Mont
QUÆ EST ISTA… DE DESERTO
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.11]
Attribution
Le nom de « Sr Henry » est noté dans la source A, une première fois à la fin du motet par le copiste de la musique, une seconde fois dans le titre ajouté par Sébastien de Brossard qui ne fait pas le lien avec le compositeur dont il possédait pourtant les Cantica sacra (le motet ouvre le recueil imprimé). Les sources B et C imprimées sous le nom d’Henry Du Mont lèvent toute ambiguité.
Sources
A.
Henry [Du Mont], Motet du Sr Henry,a 2 CC. et organo. Pour L’assomption de la Ste V., dans Recueil Deslauriers (n° d.11), partition, ms, 352 x 220 mm, f. 10-10v, F-Pn/ Rés Vma ms 571
(deux derniers systèmes du f. 10 ; f. 10v en entier)
B.
Henry Du Mont, à 2. voc. Premier Motet, dans Cantica sacra II. III. IV. cum vocibus tum et Instrumentis modulata, Liber primus, dédié à Charlotte d’Ailly, Paris, Robert Ballard, 1652, 3 parties séparées, f. 1v-2
Superius vel Altus (F-Pn/ Rés. Vm1 92) : (collection de Sébastien de Brossard, n° 310)
Cantus vel Tenor (British Library, Music Collections D.980.a)
Bassus-Continuus (British Library, Music Collections D.980.a)
C.
Henry Du Mont, à 2. voc. Premier Motet, dans Cantica sacra II. III. IV. cum vocibus tum et Instrumentis modulata, Liber primus (2e édition), Paris, Robert Ballard, 1662, 3 parties séparées, f. 1v-2, F-Pn/ Rés. Vm1 93
Superius vel Altus.
Cantus vel Tenor.
Bassus-Continuus.
(les trois parties proviennent de la collection de Sébastien de Brossard, n° 311)
Comparaison des sources
La source A, peut-être antérieure à l’édition de 1652, ne présente que quelques rares variantes par rapport à B, et tout particulièrement la modification du texte dans les dernières mesures. La source C (Ballard, 1662) reproduit assez fidèlement la source B, ajoutant quelques erreurs dans les chiffrages de la basse continue (mes. 11 et 26) et des barres de mesures manuscrites de la main de Sébastien de Brossard. Toutes ces variantes sont décrites dans le fichier Concordances ci-contre.
Datation – Provenance
La source A est peut-être antérieure à la première édition de 1652.
Utilisation liturgique
Assomption de la Vierge.
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,ut1 / bc
Le motet est composé pour deux voix de dessus (femme ou enfant) accompagnées par la basse continue.
Notes sur le texte
Servant d’antienne, ce centon anonyme emprunte presque intégralement au Cantique des cantiques (viii, iv, vi)
Texte
Quæ est ista quæ ascendit de deserto, delitiis affluens, innixa super dilectum suum ?
Tota pulchra es, amica mea, suavis et decora.
Veni de Libano, sponsa mea, veni, coronaberis.
Traduction
Qui est celle-ci, qui monte du désert, qui s’appuye doucement sur son ami ?
Tu es toute belle, m’amie, douce et plaisante.
Viens du Liban avec moi, ô Épouse, viens et tu seras couronnée.
(traduction d’après : Jean Diodati, Les livres de Job. Pseaumes. Proverbes. Ecclesiaste. Cantique des cantiques expliqués par de brieves annotations, Genève, Jean de Tournes, 1638, p. 453 et 464.)
Édition moderne
Henry Du Mont, Cantica sacra, éd. Jean Lionnet, Versailles, Éditions du CMBV, 1997
(2e édition revue et augmentée par Jean-Yves Hameline et Thomas Leconte : idem, 2008), p. 3-6.