Anonyme
CANDENS FLOS
[Tours, Bibliothèque municipale, ms 168, n° t.59]
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.148]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Sources
A.
Anonyme, [sans titre], dans Recueil de motets et chansons de Tours (n° t.59), partition, ms, 365 x 230 mm, f. 76v-77, F-TO : ms 168
(2e système du f. 76v ; 1er système du f. 77)
B.
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.148), partition, ms,
352 x 220 mm, f. 122-122v, F-Pn : Rés Vma ms 571
(début du 2e système et 3e système du f. 122 ; 1er système du f. 122v)
Comparaison des sources
Comme en témoignent les choix orthographiques, ces deux sources témoignent d’un lien et peut-être d’une origine commune. Les variantes sont décrites dans le document Concordances ci-contre. Elles sont analysées dans le dossier de Peter Bennett.
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie, ni même de proposer une provenance géographique.
Utilisation liturgique
Présentation de la Vierge ? Nativité de la Vierge ? Antienne ?
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,sol2,ut2,ut3,fa3
Le motet est composé pour un chœur à cinq parties. Les deux parties de dessus, chantées par les enfants de chœur, sont soutenues par trois pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille et basse.
Notes sur le texte
Pour ce centon anonyme, l’auteur emprunte et remanie deux anciennes pièces liturgiques de la Renaissance présentes notamment dans le Bréviaire de Lescar de 1541 ‒ voir Victor-Pierre Dubarat, Le bréviaire de Lescar de 1541 : réédité avec une introduction et des notes sur nos anciennes liturgies locales, Paris, Vve L. Ribaut, 1891. La première incise renvoie à une antienne pour la fête de la Présentation de la Vierge : « Candens flos multiplicat virgulæ decorem ; conceptus glorificat Mariæ pudorem » ; la seconde à un répons pour la fête de la Nativité de la Vierge : « Spina dedit florem, castum servando pudorem, justitiæ solem, patris per sæcula prolem. Gaudeat omnis homo, quoniam peperit pia virgo ». Dans les deux sources, on notera plusieurs erreurs grammaticales – au sujet des carences des musiciens copistes vis-à-vis du latin, voir le motet Stirps Jesse, n° t.57 (d.146).
Texte
Candens flos multiplicat virgulæ (a) decorem, conceptus glorificat magnæ (b) pudorem flos.
Spina dedit florem, castum servando pudorem, justitiæ solem, Patris (c) perpetuo prolem.
Gaudeat omnis homo quoniam peperit sacra Virgo.
(a) sources A et B :“virgula”.
(b) id. : “magna”.
(c) id. : “patri”.
Traduction
Par sa blancheur, la fleur accroît la beauté du rameau ; conçue, elle glorifie la modestie de la majesté.
L’épine a donné la fleur, chaste en servant la modestie, soleil de justice, pour toujours Fils du Père.
Que tout homme se réjouisse, car la Vierge sainte a enfanté.
(traduction : Jean Duron.)