Anonyme
SAGITTÆ DOMINI VULNERAVERUNT ME
[Tours, Bibliothèque municipale, ms 168, n° t.45]
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.118]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Sources
A.
Anonyme, [sans titre], dans Recueil de motets et chansons de Tours (n° t.45), partition, ms, 365 x 230 mm, f. 65, F-TO : ms 168
(f. 65 en entier)
B.
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.118), partition, ms,
352 x 220 mm, f. 104-104v, F-Pn : Rés Vma ms 571
(3e système des f. 104 et 104v)
Comparaison des sources
Ces deux sources témoignent d’un lien et peut-être d’une origine commune. On remarquera dans les variantes le placement différent de la reprise, dû vraisemblablement à une imprécision dans la source matrice sur laquelle ont été copiés les deux documents . Les variantes, mineures, sont décrites dans le document Concordances ci-contre. Elles sont analysées dans le dossier de Peter Bennett.
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune concordance n’a été établie, ni même de proposer une provenance géographique.
Utilisation liturgique
Commun des Vierges ? Commun des non Vierges ? Antienne ?
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,sol2,ut3,ut4,fa4
Le motet est composé pour un chœur à cinq parties. Les deux dessus, chantés par les enfants de chœur, sont soutenus par trois pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille et basse.
Notes sur le texte
Le texte de ce centon anonyme, d’inspiration libre, assemble plusieurs éléments fort courts. L’incipit « Sagittæ Domini » évoque le « Quia sagittæ Domini in me sunt » du livre de Job (6.4, Les flèches du Seigneur sont en moi). Quant au début de la seconde incise « Trahe me post te », il renvoie plus directement au Cantique des cantiques « Trahe me : post te curremus in odorem unguentorum tuorum » (I.3) qui sert d’antienne au 3e nocturne du commun des vierges (Bréviaire romain, 1684).
Texte
Sagittæ (a) Domini vulneraverunt me in multitudine amoris ejus, in multitudine charitatis.
Trahe me post te in funiculo amoris tui.
(a) Deslauriers : « sagitte ».
Traduction
Les flèches du Seigneur m’ont blessé par l’étendue de son amour, par l’étendue de sa charité.
Entraînez-moi après vous dans l’immensité de votre amour.
(traduction : Jean Duron)