Anonyme

ECCE AURORA SURGITE

[Tours, Bibliothèque municipale, ms 168, n° t.35]

Attribution

Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).

Source

Anonyme, [sans titre], dans Recueil de motets et chansons de Tours (n° t.35), partition, ms,
365 x 230 mm, f. 54
v-56, F-TO : ms 168

(f. 54v-55-55v-56 en entier.)

Datation – Provenance

Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune concordance n’a été établie, ni même de proposer une provenance géographique.

Utilisation liturgique

?

Effectifs – Disposition – Interprétation

sol2,ut1,ut3,ut4,fa4

Le motet est composé pour un chœur à cinq parties. Les deux parties de dessus, chantées par les enfants de chœur, sont soutenues par trois pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille et basse.

Un dialogue, organisé entre d’une part les voix de dessus et de taille, et d’autre part celles de bas-dessus, haute-contre et basse, ressortira si l’on dispose les chanteurs en deux chœurs. Par ailleurs, un dessus soliste pourra être isolé pour chanter, à partir de la mesure 48, les paroles de la Vierge dans les cieux.

Notes sur le texte

Pour le texte de ce motet destiné à un office de la Vierge, peut-être pour la fête de l’Assomption, le poète anonyme a conçu un centon sous forme de dialogue par questions et réponses entre les témoins vigilants et les pécheurs endormis, la Vierge n’intervenant seule qu’à partir de la mesure 48. Dans ce texte libre très inspiré par le Cantique des cantiques, on retrouve quelques citations éparses du chapitre vi.

Texte

Ecce aurora, surgite filii, sol cito veniet.

Surgite filii, ecce aurora, cito sol veniet.

 

Quæ est ista ?

Est Virgo Maria.

Quomodo progreditur !

Velut aurora !

Quomodo est pulchra !

Est pulchra ut luna.

Quomodo est electa !

Est electa ut sol.

Surgite filii.

 

Qui dormitis, surgite a peccatis.

Qui dormitis, surgite a vitiis.

 

Ecce aurora, cito, cito, sol veniet.

Maria nata est.

Ecce aurora.

Maria concepit.

Ecce pulchra ut luna.

Maria in cælum assumpta.

Ecce ut sol electa.

Ecce aurora, cito sol veniet.

 

O facies plena gratiarum.

Quo vadis ?

In cælum.

Filia Sion, tota formosa, quo vadis ?

Vado ad filium.

 

Ha ! miseri !

Quid plangis, ô fili ?

Amisimus solatium.

Non : ero mente vobiscum.

Plena gratiarum, dimitte me fili.

Ecce aurora, fugite dæmones, sol cito veniet.

Traduction

Voici l’aurore, levez-vous mes enfants, le soleil arrive vite.

Levez-vous mes enfants, voici l’aurore, le soleil arrive vite.

 

Qui est celle-ci ?

C’est la Vierge Marie.

Voyez comme elle apparaît !

Tout comme l’aurore.

Comme elle est belle !

Elle est belle comme la lune.

Comme elle est éclatante !

Éclatante comme le soleil.

Levez-vous, mes enfants.

 

Vous qui dormez, renoncez aux péchés.

Vous qui dormez, renoncez aux vices.

 

Voici l’aurore, vite, vite, le soleil arrive.

Marie est née.

Voici l’aurore.

Marie a conçu.

La voici belle comme la lune,

Installée dans les cieux.

La voici, éclatante comme le soleil.

Voici l’aurore, le soleil arrive vite.

 

O visage plein de grâces.

Où vas-tu ?

« Au ciel. »

Fille de Sion, toute gratieuse, où vas-tu ?

« Je vais vers mon fils. »

 

Ah ! que nous sommes malheureux !

« Que pleures-tu, ô mon fils ? »

Nous avons perdu tout espoir de consolation.

« Non, je serai en pensée avec vous. »

Pleine de grâces, laissez-moi aller à votre fils.

Voici l’aurore, fuyez les démons, le soleil arrive vite.

 

(traduction : Jean Duron)

 

Résumé

Compositeur

Titre

Ecce aurora surgite

Effectif simplifié

Cinq parties avec deux voix d'enfants

Effectif détaillé

sol2,ut1,ut3,ut4,fa4

Source

Tours BM : ms 168, n° t.35

Genre musical

motet

Genres littéraire et liturgique

centon dialogué

Identifiant

Utilisation liturgique

Offices de la Vierge