Anonyme

NIHIL INSOLENTIÆ

[Tours, Bibliothèque municipale, ms 168, n° t.32]

Attribution

Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).

Source

Anonyme, [sans titre], dans Recueil de motets et chansons de Tours (n° t.32), partition, ms, 365 x 230 mm, f. 50-52, F-TO : ms 168

(2e système du f. 50 ; f. 50v-52 en entier.)

Datation – Provenance

Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune concordance n’a été établie, ni même de proposer une provenance géographique. Toutefois, il faut remarquer la singularité du texte, présent fréquemment dans la musique du xvie siècle, mais inusité au xviie, du moins pour la « Prima pars ». On le trouve néanmoins dans les bréviaires du Sud-Ouest du royaume, notamment dans le Bréviaire de Lescar (1541).

Utilisation liturgique

Présentation de la Vierge. Antienne ?

Effectifs – Disposition – Interprétation

sol2,ut2,ut3,ut3,fa3

Le motet est composé pour un chœur à cinq parties. La partie de dessus, chantée par les enfants de chœur, est soutenue par quatre pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille, basse-taille et basse.

Notes sur le texte

Le texte de ce motet, d’origine médiévale, rassemble en deux parties distinctes des antiennes tirées probablement d’hymnes anciennes et chantées pour la fête de la Présentation de la Vierge au Temple. Les deux premières strophes sont chantées à nocturnes ‒ voir Victor-Pierre Dubarat, Le Bréviaire de Lescar de 1541 : réédité avec une introduction et des notes sur nos anciennes liturgies locales, Paris, Vve L. Ribaut, 1891 ‒, les trois dernières à laudes. Celles-ci se trouvent également dans l’hymne « Lauda fœlix anima » (℣. 3-5/5) noté « Ex Breviario Parisiensi » par Antoine de Balinghem (R.P.) ‒ Parnassus Marianus seu flos hymnorum et rythmorum de S.ma Virgine Maria, ex priscis tum Missalibus, tum Breviariis plus sexaginta, Douai, Baltazar Beller, 1624, p. 59-60.

Texte

PRIMA PARS

 

Nihil insolentiæ

Virgo prætendebat,

Nam lux sapientiæ

In ipsa fulgebat.

 

Ex affectu supplici

Deo famulatur,

Et (a) ex gestu simplici

Cernentes hortatur.

SECUNDA PARS

 

Omnis ejus actio

In Deum tendebat ;

Toto vitæ spatio

Meritum augebat.

 

Quidquid egit pœnitus

Est forma virtutis,

Et doctrina Spiritus

Et causa salutis.

 

Quantum facultas sufficit,

Laudent mentes piæ,

Nam omnis lingua deficit

A laude (b) Mariæ.

 

(a)  sources liturgiques : « Sed »
(b)  id. : « laudibus »

Traduction

PREMIÈRE PARTIE

 

La Vierge n’exprimait aucune vanité, tant la lumière de la sagesse brillait en elle.

Elle est suppliante au service de Dieu, et d’un simple signe, elle exhorte les clairvoyants.

 

SECONDE PARTIE

 

Chacune de ses actions aspirait à Dieu ; chaque instant de sa vie augmentait son mérite.

Toute pénitence prend forme de vertu, enseignement de l’esprit et source de salut.

Une telle conduite suffit. Que les âmes pieuses chantent des louanges, car aucune parole ne peut mieux glorifier Marie.

 

(traduction : Jean Duron)

 

Résumé

Compositeur

Titre

Nihil insolentiæ

Effectif simplifié

Cinq parties avec une voix d'enfants

Effectif détaillé

sol2,ut2,ut3,ut3,fa3

Source

Tours BM : ms 168, n° t.32

Genre musical

motet

Genres littéraire et liturgique

antienne

Personne citée

Identifiant

Lieu cité

Sud-ouest de la France

Utilisation liturgique

Présentation de la Vierge