Anonyme
QUASI CEDRUS EXALTATA SUM
[Tours, Bibliothèque municipale, ms 168, n° t.8]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Sources
Anonyme, [sans titre], dans Recueil de motets et chansons de Tours (n° t.8), partition, ms, 365 x 230 mm, f. 20v-22, F-TO : ms 168
(2e système du f. 20v ; f. 21-21v en entier ; 1er système du f. 22)
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune concordance n’a été établie, ni même de proposer une provenance géographique.
Utilisation liturgique
Assomption de la Vierge. Petit Office de la Vierge.
Effectifs – Disposition – Interprétation
ut1,ut1,ut3,ut4,ut4,fa4
Le motet est composé pour un chœur à six parties. Les deux parties de dessus sont chantées par les enfants de chœur, soutenues par quatre pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille, basse-taille et basse.
Notes sur le texte
Les paroles de ce motet (centon ?) sont tirées de l’Ecclésiaste (chap. iv, ℣. 17-20) sans altération importante. À la fin du ℣. 19, la formule « juxta aquam in plateis » est raccourcie en « juxta aquas ». Du ℣. 20, seule la fin est conservée. Ce texte est utilisé dans l’épitre pour la fête de l’Assomption de la Vierge, mais aussi dans la Leçon III des matines pour le Petit Office de la Vierge, hors temps de l’Avent.
Texte
Quasi cedrus exaltata sum in Libano, et quasi cypressus in monte Syon.
Quasi palma exaltata sum in Cades, et quasi plantatio rosæ Hierico.
Quasi oliva speciosa in campis, et quasi platanus exaltata sum juxta aquas (a).
Quasi mirrha (b) electa dedi suavitatem odoris.
(a) Eccl. : « aquam in plateis ».
(b) Eccl. : « myrrha ».
Traduction
Je me suis élevée comme les cedres du Liban, et comme les cyprés de la montagne de Sion.
Je me suis élevée comme les palmiers de Cadés, et comme les plants des rosiers de Jericho.
Je me suis élevée comme un bel olivier dans la campagne, et comme le platane sur le bord des eaux.
J’ay répandu une odeur comme celle de la myrrhe la plus excellente.
(traduction : L’Année chrétienne, tome 10, Paris, Hélie Josset, 1693, p. 413.)