DEUS PROPITIUS ESTO
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.16]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Source
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.16), partition, ms, 352 x 220 mm, f. 16-17, F-Pn/ Rés Vma ms 571
(3e système du f. 16 ; f. 16v-17 en entier)
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie.
Utilisation liturgique
Dixième dimanche après la Pentecôte (?)
Effectifs – Disposition – Interprétation
Le motet est composé pour un chœur à six parties avec deux voix de dessus chantées par les enfants de chœur, soutenus par quatre pupitres d’hommes : haute-contre, taille, basse-taille et basse.
Notes sur le texte
Ce centon anonyme reprend avec quelques variantes le texte de l’Évangile de saint Luc (xviii, 10-13). La dernière section du motet, « Publicanus autem... », sert d’antienne à Benedictus pour le Dixième dimanche d’après la Pentecôte.
Deus propitius esto huic (a) peccatori.
Duo homines ascendebant (b) in templum ut orarent : unus Phariseus et alter Publicanus.
Phariseus stans sic orabat (c) : Gratias tibi ago quia non sum sicut isti cæteri (d) : raptores, injusti, adulteri.
Publicanus autem a longe (e) nolebat nec oculos levare ad cælum (f) ; sed percutiebat pectus suum, dicens :
Deus propitius esto huic peccatori.
(a) Luc : « mihi ».
(b) Luc : « ascenderunt ».
(c) Luc : « Pharisæus stans hæc apud se orabat ».
(d) Luc : « cæteri hominum ».
(e) Luc : « à longe stans ».
(f) Luc : « ad cælum levare ».
Traduction
Mon Dieu, ayez pitié de ce pécheur.
Deux hommes montaient au temple pour y faire leur prière ; l’un était Pharisien, et l’autre Publicain.
Le Pharisien se tenant debout priait ainsi : je vous rends graces de ce que je ne suis point comme le reste des hommes, qui sont voleurs, injustes, et adultères.
Le Publicain au contraire se tenant bien loin n’osait pas même lever les yeux au ciel ; mais il frappait sa poitrine, en disant :
Mon Dieu, ayez pitié de ce pécheur.
(traduction d’après : Isaac Lemaistre de Sacy, Le Saint Évangile de Jésus-Christ selon Saint Luc, traduit en françois, tome 3, Paris, Guillaume Desprez, 1705, p. 583)