Anonyme

NOEL CANTICUM NOEL

(incomplet)

[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.96]

Attribution

Ce fragment de motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).

Source

Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° 96), partition, ms, 352 x 220 mm, f. 85-85v, F-Pn/ Rés Vma ms 571

(fin du 2e système, 3e et 4e systèmes du f. 85 ; 1er système du f. 85v)

Incomplet : manque le début.

Datation – Provenance

Aucun élément factuel ne permet de dater ce fragment de motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie.

Utilisation liturgique

Nativité.

Effectifs – Disposition – Interprétation

sol2,ut1,ut3,ut4,fa4

Ce fragment de motet en dialogue est composé pour un chœur à cinq voix comportant deux parties pour les enfants accompagnées par trois pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille et basse. Dans les couplets, le premier dessus est probablement chanté par un soliste.

 

Le début de l’œuvre est absent. Le fragment perdu s’achève sur le mot « Noel » à toutes les parties sur le même accord et la même position que l’accord final. Sur ces bases, nous proposons ici la restitution d’un début en refrain, reprenant les dernières mesures du motet.

Notes sur le texte

Ce centon dialogué anonyme, de conception très libre et en forme de dialogue, développe le mystère de la double naissance du Christ telle que saint Augustin la défend dans ses sermons pour la Nativité. Les premiers phrases sont inspirées par le sermon cxc, chap. II « Nativitates Christi duæ. Cur nasci ex femina voluit. » et le sermon clxxxviii, chap. IV « Verbum incarnatum Deus et homo ». La fin du centon, notamment le « stella solem profert » fait écho à une prose d’Adam de Saint-Victor.

Texte

[Noel, canticum] Noel.

Duas habet nativitate, divina et humana, ista in tempore, illa sine tempore,

Divina (a) sine matre, humana sine patre.

Noel, canticum Noel.

O miracula, virgo parit.

O prodigia, deus nascitur.

O miracula, stella solem profert (b).

O miracula, verbum mentis incarnatum.

O prodigia, naturæ (c) jure mutatur.

Noel, canticum Noel.

 

(a) Deslauriers : « divinam ».

(b) id. : « profer ».

(c) id. : « natura »

Traduction

Noel, chant de Noel.

Par sa naissance, Jésus-Christ a deux natures, l’une divine, l’autre humaine ; l’une au-dessus de tous les temps, l’autre dans le temps.

Dans la divine, il n’a point de mère, dans l’humaine, il n’a point de père.

Noël, chant de Noël.

O quels miracles, une vierge a enfanté.

O quels prodiges, un dieu est né.

O quels miracles, une étoile engendre le soleil.

O quels miracles, le verbe de l’esprit est incarné.

O quels prodiges, tout ce qui est changé est l’ouvrage de la nature.

Noel, chant de Noel.

 

(traduction du début d’après : Œuvres complètes de Saint Augustin traduites en français, par H. Barreau, Joseph-Maxence Péronne, Charles Vincent, Pierre-Félix Écalle, Jean-Pierre Charpentier, tome XVIII, Paris, Louis Vives, 1872, p. 58-60).

Résumé

Compositeur

Titre

Noel canticum Noel

Effectif simplifié

Cinq parties avec deux voix d'enfants

Effectif détaillé

sol2,ut1,ut3,ut4,fa4

Source

Paris BnF (Mus.) : Rés. Vma ms 571, n° d.96.

Genre musical

motet

Genres littéraire et liturgique

centon dialogué

Identifiant

Utilisation liturgique

Nativité