Anonyme

ECCE MARIA EVOLAT

[Tours, Bibliothèque municipale, ms 168, n° t.34]

Attribution

Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).

Source

Anonyme, [sans titre], dans Recueil de motets et chansons de Tours (n° t.34), partition, ms,
365 x 230 mm, f. 53
v-54, F-TO : ms 168

(f. 53v-54 en entier.)

Datation – Provenance

Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune concordance n’a été établie, ni même de proposer une provenance géographique. La référence à la peste, « Pestem fuga », donne une indication, faisant peut-être référence à l’épidémie qui sévit en Languedoc entre 1629 et 1631. Il n’est donc pas impossible que ce motet ait été composé dans cette région (voir Tours-168 n° t.22).

Utilisation liturgique

Assomption de la Vierge.

Effectifs – Disposition – Interprétation

sol2,ut1,ut3,ut4,fa4

Le motet est composé pour un chœur à cinq parties. Les deux parties de dessus, chantées par les enfants de chœur, sont soutenues par trois pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille et basse.

La pièce se présente en rondeau avec un refrain au chœur, et deux couplets en dialogue. Dans ceux-ci, un témoin (voix de dessus) interroge la Vierge. Les répliques de Marie sont différentes d’un couplet à l’autre : dans le premier, c’est le reste du chœur qui répond ; dans le second, plus intime, les paroles de la Vierge sont chantées par une voix de haute-contre. Ce dialogue ressortira mieux si l’on isole les solistes, notamment la Vierge, que l’on pourra placer par exemple en tribune.

Notes sur le texte

Pour ce centon destiné à la fête de l’Assomption de la Vierge, le poète anonyme a conçu une forme de dialogue par questions et réponses entre les témoins du mystère et la Vierge. La structure de la seconde partie rappelle la forme répétive des litanies. Pour ce texte d’inspiration libre, aucune concordance significative n’a pu être trouvée. Dans la traduction ci-après, le terme « aligerum » a été traduit par « les Amours » en suivant les Punica de Silius Italicus.

Texte

Ecce Maria.

Evolat, volat in cælum.

 

O Virgo !

O fili !

Quo vadis ?

Ad cælum.

Quis te fert ?

Chorus volans Aligerum.

Ecce Maria.

Evolat, volat in cælum.

 

O Virgo !

O fili !

Christum placa.

Placabo.

Pro nobis ora.

Orabo.

Pestem fuga.

Fugabo.

Regem serva.

Servabo.

Vale Virgo.

Vale fili.

Sic volat in cælum.

 

Ecce Maria.

Evolat, volat in cælum.

Traduction

Voici Marie.

Elle s’envole dans les airs, vole vers les cieux.

 

O Vierge !

O mon fils !

Où vas-tu ?

Au ciel.

Qui te porte ?

Le chœur volant des Amours.

 

Voici Marie.

Elle s’envole dans les airs, vole vers les cieux.

 

O Vierge !

O mon fils !

Faites que le Christ soit bienveillant.

Je le rendrai bienveillant.

Priez pour nous.

Je prierai.

Fuyez la peste.

Je fuirai.

Veillez sur le roi.

Je veillerai.

Adieu Vierge.

Adieu mon fils.

Voilà comment elle s’envole vers les cieux.

 

Voici Marie.

Elle s’envole dans les airs, vole vers les cieux.

 

(traduction : Jean Duron)

 

Résumé

Compositeur

Titre

Ecce Maria evolat

Effectif simplifié

Cinq parties avec deux voix d'enfants

Effectif détaillé

sol2,ut1,ut3,ut4,fa4

Source

Tours BM : ms 168, n° t.34

Genre musical

motet

Genres littéraire et liturgique

centon dialogué

Identifiant

Lieu cité

Languedoc

Utilisation liturgique

Assomption de la Vierge
Petit office de la Vierge