DEUS INTENDE MIHI
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.160]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement. Le système de notation inversée du grave à l’aigu, fort rare, peut être un élément d’attribution déterminant (voir Dossier attributions). Voir aussi le motet suivant (Recueil Deslauriers, n° d.161), noté par le même copiste dans la même disposition : peut-être donc du même compositeur.
Source
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.160), partition, ms, 352 x 220 mm, f. 128v-129, F-Pn/ Rés Vma ms 571
(f. 128v-129 en entier)
notation inversée des parties
basse continue notée sur la partie basse vocale lorsque celle-ci se tait.
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie.
Utilisation liturgique
?
Effectifs – Disposition – Interprétation
Ce motet est composé pour un chœur à cinq parties composé de deux parties d’enfants accompagnées par trois pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille et basse, l’ensemble soutenu par une basse continue non chiffrée, notée uniquement lorsque la basse vocale se tait.
Notes sur le texte
Pour les deux premières incises, ce centon anonyme utilise des fragments de versets de psaumes (ps. 54, 142 et 3) redisposés dans un nouvel ordre. Quant à la troisième phrase, plus libre, elle s’inspire d’une formule très ancienne que l’on trouve chez Adrien Du Hecquet en 1564 (Deus non vult mortem peccatoris), chez Alcuin (qui non vis mortem peccatoris) ou, plus tard, chez le théologien protestant Moyse Amyraut (Specimen animadversionum, Saumur, 1648).
Texte
Deus intende mihi et exaudi orationem meam.
Quia in te speravi, salva me Deus meus.
Vide dolorem meum, o suavissime Domine Jesu, qui non vis mortem peccatoris.
Quia in te speravi, salva me Deus meus.
Traduction
Mon Dieu, soyez attentif à mes paroles et écoutez ma prière.
Parce que j’ai espéré en vous, sauvez-moi mon Dieu.
Voyez ma douleur, ô si doux Seigneur Jésus, vous qui ne voulez pas la mort du pécheur.
Parce que j’ai espéré en vous, sauvez-moi mon Dieu.
(traduction d’après : Sieur Du Mont (Isaac Le Maistre de Sacy), Pseaumes de David. Traduction nouvelle selon la Vulgate, 2e édition, Paris, Pierre Le Petit, 1666)