Anonyme

GAUDEAMUS... ASSUMPTIONIS MARIÆ

[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.3]

Attribution

Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).

Source

Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.3), partition, ms, 352 x 220 mm, f. 2-3, F-Pn/ Rés Vma ms 571

(f. 2-2v en entier ; 1er système du f. 3)

Datation – Provenance

Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie.

Utilisation liturgique

Assomption de la Vierge.

Effectifs – Disposition – Interprétation

sol2,ut1 // sol2,ut4 // ut1,ut3,ut4,fa4

Le motet est composé pour huit voix disposées en trois chœurs : le premier réunit deux parties destinées aux enfants ; le second, une partie de dessus et une de taille ; le troisième enfin un chœur à quatre parties « à la française », une partie pour les enfants soutenue par trois parties pour les voix d’hommes : haute-contre, taille et basse.

Notes sur le texte

Ce très beau centon anonyme en forme de dialogue entre Jésus et sa mère est d'inspiration libre, empruntant au Cantique des cantiques, mais aussi à Horace dans la célèbre formule d’acclamation « Io ! triumphe ! » (Carminum, lib. 4, ode 2). La formule suivante, « non est funus », chantée par les deux voix du second chœur, reste quelque peu douteuse, le texte des deux parties étant contradictoires, comme on le voit ci-dessous : la voix de dessus indique clairement « sunus » (pour « funus », les funérailles) ; elle est contredite par la partie de taille, « fumus » (la fumée). On notera toutefois que la première jambe du « m » est biffée.

Texte

PRIMA PARS

Gaudeamus omnes in die Assumptionis Mariæ.

Gaudent angeli.

Gaudeamus omnes.

Io ! triumphe ! Non est funus (a), sed triumphus ! Io ! triumphe !

Plaude cælum, plaude terra ! Io ! triumphe !

 

SECUNDA PARS

Silentium. Jesus loquitur. Silentium.

Veni mater, veni dilecta, veni decora de Libano. De monte Seir flores apparuerunt.

Ha ! filii mi !

Veni mater.

Suscipe charam animam.

Veni.

Hæc dicens, in sinu filii obdormivit, post elevata est in cælum.

 

(a) Deslauriers : « sunus » ou « fumus » (voir ci-dessus)

 

Traduction

PREMIÈRE PARTIE

Réjouissons-nous tous en ce jour de l’Assomption de Marie.

Les anges s’en réjouissent.

Réjouissons-nous tous.

Ah ! triomphez ! ce ne sont certes pas des funérailles, mais un triomphe ! Ah ! triomphez !

Que le ciel et la terre applaudissent ! Ah ! triomphez !

 

SECONDE PARTIE

Silence. Jésus parle. Silence.

Venez, chère mère, venez chère bien-aimée, venez, toute parée du Liban. Du mont Séir, les fleurs ont vu le jour.

Ah ! mon fils !

Venez, chère mère.

Recevez cette âme chérie.

Venez.

En prononçant ces mots, elle s’endormit dans le sein de son fils, après quoi elle s’éleva jusqu’aux cieux.

 

(traduction : Jean Duron.)

 

Résumé

Compositeur

Titre

Gaudeamus... assumptionis Mariæ

Effectif simplifié

Trois chœurs
Huit parties avec quatre voix d'enfants

Effectif détaillé

sol2,ut1 // sol2,ut4 // ut1,ut3,ut4,fa4

Source

Paris BnF (Mus.) : Rés. Vma ms 571, n° d.3.

Genre musical

motet

Genres littéraire et liturgique

centon dialogué

Personne citée

Identifiant

Utilisation liturgique

Assomption de la Vierge