Anonyme
DILECTUS MEUS MI [à 5]
[Tours, Bibliothèque municipale, ms 168, n° t.95]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Sources
Anonyme, [sans titre], dans Recueil de motets et chansons de Tours (n° t.95), partition, ms, 365 x 230 mm, f. 120v-121v, F-TO : ms 168
(f. 120v et 121 en entier ; 1er système du f. 121v.)
à la fin : « le mesme motet à 6 parties » (voir le manuscrit Tours-168, n° t.96).
NB : malgré cette indication, les deux œuvres sont sensiblement différentes. Outre le changement d’effectif, on notera la transposition de mode de la en sol, une modification du texte, diverses variantes de détail et une recomposition de la fin.
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie, ni même de proposer une provenance géographique.
Utilisation liturgique
Assomption de la Vierge.
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,ut1,ut3,ut4,fa4
Le motet est composé pour un chœur à cinq parties. Les deux parties de dessus, chantées par les enfants de chœur, sont accompagnées par trois pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille et basse.
Notes sur le texte
Ce centon anonyme, peut-être une antienne, s’appuie sur trois fragments de verset tirés du Cantique des cantiques (II, 16 ; II, 15-16). Les seuls changements sont le remplacement de « mihi » par la synérèse « mi », la substitution de « dilecte meus » par « dilecte Jesu » et celle « amica mea » par « Maria virgo ».
Texte
Dilectus meus mi et ego illi.
Ecce tu pulcher es, dilecte Jesu.
Ecce tu pulchra es, Maria virgo.
Dilectus meus mi et ego illi.
Traduction
Mon bien-aimé est à moi, et moi je suis à lui.
Te voila beau, doux Jésus, voire agreable.
Te voila belle, ô vierge Marie, te voila belle.
Mon bien-aimé est à moi, et moi je suis à lui.
(traduction d’après : Jean Diodati, Les livres de Job. Pseaumes. Proverbes. Ecclesiaste. Cantique des cantiques expliqués par de brieves annotations, Genève, Jean de Tournes, 1638, p. 448-450.)