Anonyme
AUREA LUCE ET DECORE
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.264]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Source
Anonyme, à 4, dans Recueil Deslauriers (n° d.264), partition, ms, 352 x 220 mm, f. 213-213v, F-Pn/ Rés Vma ms 571
(trois derniers systèmes du f. 213 ; 1er système du f. 213v)
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet.
Utilisation liturgique
Saint Pierre et saint Paul apôtres (29 juin). Vêpres.
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,sol2,ut2,fa3 / bc
Cette disposition chorale peut s’exécuter de plusieurs manières : soit avec deux voix d’enfants soutenues par deux pupitres de voix d’hommes (haute-contre, basse), soit avec trois voix d’enfants accompagnées par un pupitre de voix d’hommes. L’ensemble est soutenu par une basse continue.
Si on le souhaite, on pourra chanter en alternance les strophes paires en plain chant (voir dans le Recueil Deslauriers au no 281-e, ou l’annexe ci-dessous).
Notes sur le texte
Strophes 1 et 3 / 4 de l’hymne.
Texte
Aurea luce, et decore roseo,
Lux lucis omne perfudisti sæculum
Decorans cælos inclito martyrio,
Hac sacra die, quæ dat reis veniam.
[Janitor cæli, doctor orbis pariter,
Judices sæcli, vera mundi lumina ;
Per crucem alter, alter ense triumphans,
Viræ senatum laureati possident.]
O felix Roma, quæ tantorum principum
Es purpurata pretioso sanguine,
Non laude tua, sed ipsorum meritis
Excellis omnem mundi pulchritudinem.
[Sit Trinitati sempiterna gloria,
Honor, potestas, atque jubilatio,
In unitate cui manet imperium,
Ex tunc et modo per æterna sæcula. Amen.]
Traduction
O Lumiere de lumiere, vous avez remply tout le monde d’une splendeur dorée, qui se méle agreablement avec la couleur des roses, ornant le Ciel par un insigne martyre en ce jour sacré, qui donne le pardon aux coupables.
Portier Celeste, et vous Docteur des Nations, Juges du monde de qui vous estes les veritables clartez, l’un triomphant par la Croix, et l’autre par l’épée ; maintenant couronnez de gloire, vous possedez le Palais immortel de la vie.
O Rome heureuse, qui es rougie du precieux sang de si grands Princes, tu surpasses en beauté tout ce qu’il y a d’excellent et de rare au monde ; non pas à la verité par les loüanges qui te sont deuës pour tes propres vertus, mais par leurs merites.
Soit à la Trinité immortelle, gloire, honneur, puissance, et joye infinie, à qui le Souverain Empire demeure en unité sans aucune division, à present, comme dés-lors, et dans les siecles infinis. Ainsi soit-il.
(traduction : Michel de Marolles, Le Breviaire romain […] en latin et en françois, partie d’esté, Paris, Sébastien Huré et Frédéric Léonard, 1659, p. 873.)
Édition moderne
Antoine Boesset, Sacred Music, Part 1 : Motets and Hymns, ed. Peter Bennett, Middleton (WI), A-R Editions, 2010,
p. 167-170.
Annexe
Guillaume-Gabriel Nivers, Antiphonarium romanum, Paris, chez l’autheur, 1687, p. 157.