Anonyme
QUÆ EST ISTA… SICUT VIRGULA
[Tours, Bibliothèque municipale, ms 168, n° t.90]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Sources
Anonyme, [sans titre], dans Recueil de motets et chansons de Tours
(2e système du f. 114 ; f. 114v en entier ; 1er système de 115.)
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie, ni même de proposer une provenance géographique.
Utilisation liturgique
Assomption de la Vierge ?
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,ut1,ut3,ut4,fa4
Le motet est composé pour un chœur à cinq parties. Les deux parties de dessus, chantées par les enfants de chœur, sont accompagnées par trois pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille et basse.
Notes sur le texte
Ce centon anonyme utilise en grande partie deux versets du Cantique des cantiques
(III, 6 ; VI, 10), fortement remaniés. Il peut servir de répons aux offices de la fête de l’Assomption.
Texte
Quæ est ista quæ ascendit sicut virgula fumi, surgit aurora et electa ut sol ?
Quæ est ista quæ ascendit sicut virgula fumi, ex aromatibus mirrhæ et thuris ?
Maria nata est nobis aurora surrexit.
Maria concepit, pulchra ut luna facta est.
Maria in cælum assumpta est electa ut sol.
Quæ est ista quæ ascendit sicut virgula fumi ?
Traduction
Qui est celle-ci qui s’élève au ciel, semblable à une colonne de fumée, qui paraît comme l’aube du jour et pure comme le soleil ?
Qui est celle-ci qui s’élève au ciel, semblable à une colonne de fumée, toute parfumée de myrrhe, d’encens, et de poudres de parfumeurs de toutes sortes ?
C’est Marie qui est née pour nous, qui nous est apparue, comme l’aube du jour.
C’est Marie qui a conçu, belle comme la lune.
C’est Marie qui est montée au ciel pure comme le soleil.
Qui est celle-ci qui est montée au ciel, semblable à une colonne de fumée ?
(traduction d’après : Jean Diodati, Les livres de Job. Pseaumes. Proverbes. Ecclesiaste. Cantique des cantiques expliqués par de brieves annotations, Genève, Jean de Tournes, 1638, p. 450 et 459.)