Anonyme
FUGE DILECTE MI
[Tours, Bibliothèque municipale, ms 168, n° t.84]
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.121]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Sources
A.
Anonyme, [sans titre], dans Recueil de motets et chansons de Tours (n° t.84), partition, ms, 365 x 230 mm, f. 105v-106, F-TO : ms 168
(f. 105v et 106 en entier)
B.
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.121), partition, ms,
352 x 220 mm, f. 105v, F-Pn : Rés Vma ms 571
(les trois premiers systèmes du f. 105v)
Comparaison des sources
Les deux sources A et B témoignent d’un lien et peut-être d’une origine commune. Les variantes sont décrites dans le document Concordances ci-contre. Elles sont analysées dans le dossier de Peter Bennett. La source B ne propose pas le retour du premier verset.
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie, ni même de proposer une provenance géographique.
Utilisation liturgique
Offices de la Vierge. Antienne.
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,ut1,ut3,ut4,fa4
Le motet est composé pour un chœur à cinq parties. Les deux parties de dessus, chantées par les enfants de chœur, sont soutenues par trois pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille et de basse.
Notes sur le texte
Ce centon anonyme en forme d’antienne réunit deux versets du Cantique des cantiques, légèrement transformés : « Fuge dilecte mi, et assimilare capreæ hinnuloque cervorum, super montes aromatum. » (VIII, 14) et « Revertere : similis esto, dilecte mi, capreæ, hinnuloque cervorum super montes Bether. » (II, 17).
Texte
Fuge dilecte mi, assimilare capræ (a) super montes Bethel.
Alleluya.
Revertere : similis esto capræ (a), hinnuloque cervorum super montes Aromatum.
Alleluya.
(a) Cantique des cantiques : « capreæ » ; Deslauriers : « capre ».
Traduction
Mon ami, va-t’en promptement, ainsi qu’un chevreul, sur les montagnes de Bethel.
Alleluya.
Retourne-t‘en, sois semblable à un chevreul, ou à un faon de biche sur les montagnes des plantes aromatiques.
Alleluya.
(traduction d’après : Jean Diodati, Les livres de Job. Pseaumes. Proverbes. Ecclesiaste. Cantique des cantiques expliqués par de brieves annotations, Genève, Jean de Tournes, 1638, p. 466.)