Anonyme
FASCICULUS MIRRHÆ
[Tours, Bibliothèque municipale, ms 168, n° t.82]
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.151]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Sources
A.
Anonyme, [sans titre], dans Recueil de motets et chansons de Tours (n° t.82), partition, ms, 365 x 230 mm, f. 104, F-TO : ms 168
(fin du 1er système et 2e système du f. 104)
A.
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers(n° d.151), partition, ms,
<352 x 220 mm, f. 123v, F-Pn : Rés Vma ms 571
(2e et 3e systèmes du f. 123v)
Comparaison des sources
Les deux sources A et B témoignent d’un lien et peut-être d’une origine commune. Les variantes sont décrites dans le document Concordances
ci-contre. Elles sont analysées dans le dossier de Peter Bennett.
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie, ni même de proposer une provenance géographique.
Utilisation liturgique
Sept douleurs de la Vierge.
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,ut1,ut3,ut4,fa3
Le motet est composé pour un chœur à cinq parties. Les deux parties de dessus, chantées par les enfants de chœur, sont soutenues par trois pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille et basse.
Notes sur le texte
Ce centon anonyme emprunte, pour le premier verset, au Cantique des cantiques (I, 12) : « Fasciculus myrrhæ dilectus meus inter ubera mea commorabitur », qui sert d’antienne pour l’office des Sept douleurs de Marie. Le second verset évoque le De Christo moriente de Jérémie Drexel (Deliciæ gentis humanæ Christus Jesus nascens, moriens, resurgens, Antverpiæ, apud viduam J. Cnobbari, 1639, II, chap. V) rappelant le « Quæ sunt posteriora Verbi æterni » de l’Exode : « Posteriora Verbi æterni, conceptus et ortus Christi, præsepe, stipulæ flagra, spinæ, crux, clavi, in cruce obitus, ad vitam reditus ».
Texte
Fasciculus myrrhæ, fasciculus amoris Jesu inter ubera mea commorabitur.
Crux, spongia, clavi, lancea, scala, sputa, spinæ, plagæ, sortes, funes, vulnus,
latus, sanguis, flagra et vulnera.
Fasciculus myrrhæ, fasciculus amoris Jesu.
Traduction
Un bouquet de myrrhe, bouquet d’amour de Jésus, reposera dans mon cœur.
La croix, l’éponge, les clous, la lance, l’échelle, les crachats, les épines,
les coups,
les prophéties, les cordes, la plaie, le flanc, le sang, les coups de fouet et
les blessures.
Un bouquet de myrrhe, bouquet d’amour de Jésus.
(traduction : Jean Duron)