Anonyme
LAUDA JERUSALEM
[Tours, Bibliothèque municipale, ms 168, n° t.76]
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.113]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Sources
A.
Anonyme, [sans titre], dans Recueil de motets et chansons de Tours (n° t.76), partition, ms, 365 x 230 mm, f. 94v-98, F-TO : ms 168
(1er système de chaque page)
B.
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.113), partition, ms,
352 x 220 mm, f. 98v-100, F-Pn : Rés Vma ms 571
(1er et 2e systèmes de chaque page)
Comparaison des sources
Les deux sources A et B témoignent d’un lien et peut-être d’une origine commune. Les rares variantes sont décrites dans le document Concordances ci-contre. Elles sont analysées dans le dossier de Peter Bennett. Le ℣. 8, « Qui annuntiat », a posé de sérieux problèmes aux copistes des deux sources qui ont réagi très différemment quant à la compréhension des rythmes.
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie, ni même de proposer une provenance géographique.
Utilisation liturgique
Tous les temps. Vêpres.
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,sol2,ut1,ut3,ut4,ut4,fa4
Ce motet fait partie d’un ensemble de trois œuvres réunies sous un titre générique et avec un effectif commun : « [Psalmi vespertini] Septem vocum ». Cette section du recueil concerne, outre ce Laudate Jerusalem, les motets qui le précèdent en haut de page, Dixit Dominus septem vocibus no t.73, et Lauda Dominum septem vocibus no t.75.
Lauda Jerusalem est composé pour un chœur à sept parties avec deux parties de dessus et une de bas-dessus chantées par les enfants de chœur, soutenues par quatre pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille, basse-taille et basse. La basse-taille est nommée ici « concordans ».
Notes sur le texte
Psaume 147, ℣. 1-9 / 9, sans doxologie.
Texte
1. Lauda Jerusalem Dominum : lauda Deum tuum Sion.
2. Quoniam confortavit seras portarum tuarum : benedixit filiis tuis in te.
3. Qui posuit fines tuos pacem : et adipe frumenti satiat te.
4. Qui emittit eloquium suum terræ : velociter currit sermo ejus.
5. Qui dat nivem sicut lanam : nebulam sicut cinerem spargit.
6. Mittit crystallum suam sicut bucellas : ante faciem frigoris ejus quis
sustinebit ?
7. Emittet verbum suum, et liquefaciet ea : flabit spiritus ejus, et fluent aquæ.
8. Qui annuntiat (a) verbum suum Jacob : justitias et judicia sua Israel.
9. Non fecit taliter omni nationi : et judicia sua non manifestavit eis.
(a) Deslauriers : « annunciat »
Traduction
1. Jerusalem, chante les loüanges du Seigneur : Sion chante les loüanges
de ton Dieu.
2. C’est luy qui a fortifié les ferrures de tes portes : il a beny tes enfans qui
sont au milieu de toy.
3. Il a estably la paix dans toute ton estenduë : il te rassasie du plus
pur froument.
4. Il envoye sa parole à la terre : et sa parole court avec vistesse.
5. Il fait tomber la neige comme de la laine : il répand la gelée blanche,
comme de la cendre.
6. Il envoye la glace, en divers petits glaçons : et qui pourra subsister alors
devant la rigueur du froid ?
7. Mais il envoyera en suite sa parole, et il les fera fondre : son esprit soufflera,
et aussi-tost les eaux couleront.
8. Il annonce sa parole à Jacob : les regles de sa justice et ses jugemens
à Israël.
9. Il n’a point traité de la sorte toutes les autres nations : et il ne leur a point
fait connoistre ses jugemens.
(traduction : Jean Du Mont [pseudonyme d’Isaac Le Maître de Sacy], Pseaumes de David. Traduction nouvelle selon la Vulgate, 2e édition, Paris, Pierre Le Petit, 1666,
p. 382-383).