Guillaume Bouzignac

JESU UBERTATE DOMUS TUÆ [GBc.5]

[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.126]

Attribution

Ce motet est clairement attribué à Bouzignac par Sébastien de Brossard dans le titre et par le copiste de la musique à la fin de l’œuvre. Toutefois un autre nom : « Gaydon » a été noté puis biffé par ce copiste. Le compositeur, Pierre Gaydon, originaire de Saint-Flour, fut maître de chapelle de la cathédrale Saint-Pierre de Montpellier à partir de 1651. On le retrouve en 1658 à la cathédrale Saint-Cyr de Nevers (voir Dossier attributions).

Source

Guillaume Bouzignac, de Bouzignac, dans Recueil Deslauriers (n° d.126), partition, ms, 352 x 220 mm, f. 108-109, F-Pn/ Rés Vma ms 571

(1er, 2e et 3e systèmes des f. 108 et 108v ; 1er et 2e systèmes du f. 109)

à la fin : « Bouzignac // Gaydon »

Datation – Provenance

Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie.

Utilisation liturgique

Semaine sainte.

Effectifs – Disposition – Interprétation

sol2,ut2,ut3,ut4,fa3

Ce motet est composé pour un chœur à cinq voix comportant une partie d’enfants accompagnée par quatre pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille, basse-taille et basse.

Notes sur le texte

Ce centon anonyme s’appuie sur des Litanies de la Passion (voir par exemple Francisco de Los Arcos, Conversaciones instructivas entre el padre Fray Bertoldo, Capuchino, y Don Terencio, Pamplona, Antonio Castilla, 1786, « Preces passionis D.N. Jesus Christi. Las que se suelen cantar en el Via-Crucis », p. 178-181). L’auteur du centon a procédé à de légères modifications : inversions, ajouts de mots (O amor)… Ces litanies sont peu fréquentes en France avant le xixe siècle. La partie centrale (sans la phrase « Jesu ubertate… ») apparaît en revanche dès le xviie siècle dans les Litanies du saint Nom de Jésus (voir par exemple Paul Segneri, L’instruction du pénitent ou la méthode pratique pour se bien confesser, traduit par Louis de La Grange, 2 e éd., Paris, Vve Jean-Baptiste Coignard, 1695, p. 446). La première incise est inspirée du psaume 35, verset 9. Pour la dernière phrase, aucune concordance n’a été trouvée.

Texte

Jesu, ubertate domus tuæ omnes sanctos inebrians, miserere nobis.

Jesu, o amor, jubilum (a) angelorum, miserere nobis.

Rex patriarcharum, inspirator prophetarum, miserere nobis.

Magister apostolorum, doctor evangelistarum.

Jesu, o amor, fortitudo martyrum, lumen confessorum, puritas virginum, miserere nobis.

Jesu, o amor, omnes sanctos inflammans, miserere nobis.

 

(a) Deslauriers : « jubile ».

Traduction

Jésus, vous qui enivrez tous les saints par l’abondance des biens de vore maison, ayez pitié de nous.

Jésus, ô amour, joie des anges, ayez pitié de nous.

Roi des patriarches, inspirateur des prophètes, ayez pitié de nous.

Maître des apôtres, docteur des évangélistes.

Jésus, ô amour, force des martyrs, lumière des confesseurs, pureté des vierges Jesu, ayez pitié de nous.

Jésus, ô amour, vous qui enflammez tous les saints, ayez pitié de nous.

 

(traduction : Jean Duron)

Édition moderne

Guillaume Bouzignac, Motets, vol. 1 (6 motets à 3 ou 5 voix mixtes), éd. Jean Lionnet et Jean Duron, Versailles, Éditions du CMBV, 1998, p. 21-26.

Résumé

Titre

Jesu ubertate domus tuæ

Effectif simplifié

Cinq parties avec une voix d'enfants

Effectif détaillé

sol2,ut2,ut3,ut4,fa3

Source

Paris BnF (Mus.) : Rés. Vma ms 571, n° d.126.

Genre musical

motet

Genres littéraire et liturgique

litanies

Identifiant

Lieu cité

Saint-Flour
Montpellier
Nevers

Utilisation liturgique

Semaine sainte