EXULTEMUS ET LÆTEMUR
[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.76]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Source
Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.76), partition, ms, 352 x 220 mm, f. 69v-70v, F-Pn/ Rés Vma ms 571
(2e et 3e systèmes du f. 69v ; f. 70-70v en entier)
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet composé probablement pour Tours et pour lequel aucune autre concordance n’a été établie.
Utilisation liturgique
Saint Martin
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,sol2,ut2,ut3,ut3,fa3
Ce motet est composé pour un chœur à six voix comprenant deux parties pour les enfants, accompagnées par quatre pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille, basse-taille et basse.
Notes sur le texte
Cette prose pour la fête de saint Martin (voir Ulysse Chevalier, Repertorium hymnologicum, n° 5757) rappelle les hauts faits de la vie du saint patron de la ville de Tours, tels qu’ils ont été décrits par Sulpice Sévère : parmi les personnages dont il est fait mention, on notera sainte Vitaline qui, à Artonne en Auvergne, avait pêché par orgueil et qu’il lava de tout péché, saint Paulin évêque de Nole qui recouvrit la vue grâce à saint Martin, l’empereur Valitinien qui lui avait refusé l’entrée de son palais et dont il rabattit l’insolence et enfin le proconsul Tetrade dont l’esclave était possédé d’un démon. (Voir également le motet Præsulum chorus, n° d.23, sur le même thème, dans le même ton et avec le même effectif).
Texte
Exultemus et lætemur Martini solemnio
Qui Paulino lucem dedit prece non collyrio.
Et levare regem fecit superbum incendio, (a)
Cum angelis collocutus sæpe secretario.
Perpudenda Sathan jecit vidente Tetradio ;
Vitalinam Christo junxit damnatam judicio.
(a) Deslauriers (D, B) : « insanio ».
Traduction
Exultons et réjouissons-nous à l’occasion de la fête de Martin qui par la prière et non point par quelque onguent redonna la lumière à Paulin.
Et qui fit rabattre l’orgueil de l’empereur par le feu, s’étant souvent entretenu avec les anges dans un lieu retiré.
Ayant vu chez Tétrade des choses honteuses, il chassa Satan ; il unit au Christ Vitaline qui avait péché.
(traduction : Jean Duron)