Anonyme
VIRGO DEI GENITRIX
[Tours, Bibliothèque municipale, ms 168, n° t.31]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Sources
Anonyme, [sans titre], dans Recueil de motets et chansons de Tours (n° t.31), partition, ms, 365 x 230 mm, f. 49v-50, F-TO : ms 168
(2e système du f. 49v ; 1er système du f. 50.)
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune concordance n’a été établie, ni même de proposer une provenance géographique.
Utilisation liturgique
Offices de la Vierge. Laudes. Complies.
Effectifs – Disposition – Interprétation
ut1,ut1,ut3,ut4,fa4
Le motet est composé pour un chœur à cinq parties. Les deux parties de dessus, chantées par les enfants de chœur, sont soutenues par trois pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille et basse.
Les versets pairs étant seuls mis en polyphonie, il est probable que les impairs ont été chantés en plain-chant. Voir l'annexe ci-dessous.
Notes sur le texte
Hymne à la Vierge, strophes 1 et 3. Dans la 3e strophe, la fin du premier vers (« quem totus clamitat orbis ») ne correspond à aucun usage connu.
Texte
Virgo Dei genitrix, quem totus non capit orbis,
In tua se clausit viscera factus homo.
[Vera fides geniti purgavit crimina mundi,
Et tibi virginitas inviolata manet.]
[Te matrem pietatis, quem totus clamitat orbis (a),
Subvenias famulis, ô benedicta, tuis.
[[Gloria magna Patri, compar tibi gloria Nate,
Cum sancto Spiritu, gloria magna Deo.]
(a) Sacy : « opem te flagitat orbis ».
Traduction
Vierge pure, Vierge feconde,
Le Dieu dont l’estre immense est sans borne et sans fin ;
Le Dieu non compris dans le monde,
En toy s’estant fait homme, est compris dans ton sein.
Ta foy ferme en ce haut mystere,
Concevant le Sauveur a sauvé l’univers ;
Et tout ensemble Vierge et Mere,
Tu joins le double éclat de ces dons si divers.
O Protectrice souveraine,
[Mère que tout le monde implore à grand cris :] (a)
Sois nostre Mere et nostre Reine,
En nous rendant enfans, et sujets de ton Fils.
Gloire au Père, Dieu par soy-mesme ;
Gloire au Fils Dieu de Dieu, miroir de sa beauté ;
Gloire à l’Esprit, leur don suprême,
Aux deux dont il procede égal en majesté.
(a) Sacy : « Voy le monde en tous lieux à ta grandeur soûmis : ».
(traduction : Jean Du Mont [pseudonyme Isaac Le Maître de Sacy, L’Office de l’Eglise en Latin et en François… dédié au Roy, 19e édition, Paris, Pierre Le Petit, 1666, p. 514-516).
Annexe
Cantus selecti ad benedictionem SS.mi Sacramenti,
Tournai, Desclée & socii, 1957, p. 181*