Anonyme
SURGAM ET CIRCUIBO
[Tours, Bibliothèque municipale, ms 168, n° t.25]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Sources
Anonyme, [sans titre>], dans Recueil de motets et chansons de Tours (n° t.25), partition, ms, 365 x 230 mm, f. 44v-45v, F-TO : ms 168
(2e système du f. 44v-45 en entier ; 1er système du f. 45v.)
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune concordance n’a été établie, ni même de proposer une provenance géographique.
Utilisation liturgique
Sainte Marie-Madeleine ? Visitation de la Vierge ?
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,sol2,ut2,ut3,fa4
Le motet est composé pour un chœur à cinq parties. Les deux parties de dessus, chantées par les enfants de chœur, sont soutenues par trois pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille et basse.
Notes sur le texte
Ce centon anonyme s’appuie très largement sur le Cantique des cantiques (ii, iii, v), les paroles, agencées différemment, ne comportant aucun changement majeur. Voir par exemple « En ipse stat post parietem nostrum, respiciens per fenestras, prospiciens per cancellos » (Cc II.9) qui est réparti en plusieurs endroits du texte. En outre, l’auteur du centon ponctue d’Alleluya les différentes sections. Ces paroles sont récitées dans les leçons des vêpres pour la fête de la Visitation de la Vierge ou pour celles de la fête de sainte Marie-Madeleine.
Texte
Surgam et circuibo civitatem ; quæram quem diligit anima mea.
Alleluya.
Filiæ Jerusalem, num quem diligit anima mea vidistis ?
Ubi est dilectus tuus, ô pulcherima ?
Alleluya.
En prospicit per cancellos, en respicit per fenestras,
Ubi est dilectus tuus, ô pulcherima ?
Alleluya.
En stat post parietem nostrum.
Ubi est dilectus tuus, ô pulcherima ?
Alleluya.
Surgam et circuibo civitatem ; quæram quem diligit anima mea.
Traduction
Je me leveray, je feray le tour de la ville ; et je chercheray celuy qui est le bien-aimé de mon ame.
Alleluya.
Filles de Jérusalem, n’avez-vous point vû celuy qu’aime mon ame ?
Où est vôtre bien-aimé, ô la plus belle d’entre les femmes ?
Alleluya.
Le voici qui jette sa vûë au travers des barreaux, le voici qui regarde par les fenêtres.
Où est vôtre bien-aimé, ô la plus belle d’entre les femmes ?
Alleluya.
Le voicy qui se tient derriére nôtre muraille.
Où est vôtre bien-aimé, ô la plus belle d’entre les femmes ?
Alleluya.
Je me leveray, je feray le tour de la ville ; et je chercheray celuy qui est le bien-aimé de mon ame.
(traduction d’après : [Isaac Le Maître de Sacy], Cantique des cantiques traduit en françois, avec une explication tirée des saints Péres et des auteurs ecclésiastiques, Paris, Guillaume Desprez, 1694, p. 78-249.)