Guillaume Bouzignac
QUE DOUCE EST LA VIOLENCE (GBc.11)
[Tours, Bibliothèque municipale, ms 168, n° t.15]
Attribution
Cette chanson est clairement attribuée à Guillaume Bouzignac dans l’unique source.
Sources
Guillaume Bouzignac, [sans titre], dans Recueil de motets et chansons de Tours (n° t.15), partition, ms, 365 x 230 mm, f. 30v-33, F-TO : ms 168
(dernier système du f. 30v ; f. 31-33 en entier.)
f. 33 à propos de cette chanson et de la précédente : « Monsieur Bouzignac/ A Emporté/ Le prix/ De Ces deux Chansons/ precedentes ».
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater cette chanson. Il est possible que le choix du texte se soit fait après la publication de l’air de cour de Gabriel Bataille en 1606, mais du point de vue stylistique, l’œuvre fait plutôt penser à une composition plus tardive.
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,ut2,ut3,ut3,fa3
La partie de dessus, chantée par une voix de femme ou d’enfant, est accompagnée par quatre pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille, basse-taille et basse.
Notes sur le texte
Les paroles anonymes de cette chanson ont été utilisées par Gabriel Bataille sur une musique différente :
- [anonyme et sans titre], dans Airs à 4 de différents auteurs, I, Paris, Pierre Ballard, 1606,
f. 25v-26 ;
- [anonyme et sans titre], dans Airs de différents auteurs mis en tablature de luth
par Gabriel Bataille, I, Paris, Pierre Ballard, 1608, f. 11v-12 ;
- [anonyme et sans titre], dans Airs de différents auteurs mis en tablature de luth
par Gabriel Bataille, I, Paris, Pierre Ballard, 1612, f. 11v-12 ;
- Gabriel Bataille, [sans titre], dans Airs à 4 de différents auteurs, III, Paris, Pierre Ballard,
1613, f. 5v-6 (« BATAILLE. » au titre courant).
La chanson du manuscrit Tours-168 ne comprend que la première et la troisième strophe du poème mis en musique par Bataille qui en compte quatre. Ce texte a également été mis en musique par Louis de Moy : Airs de cour à 3 parties, Emden, H. Kallenbach, 1632, p. 16-17.
Texte
[PREMIÈRE PARTIE]
Que douc'est la violence
Des beaux yeux qui m'ont surpris,
Puis qu'au plus fort du silence
Ils cognoissent mes ennuis,
Et que les traicts vainqueurs de leur (a) flamm'adoucie,
À tous causent la mort et me donnent la vie.
SECONDE PARTIE
Beaux yeux, les asseurez (b) guides
De mes tourments amoureux,
Bien que vos traicts homicides
Blessent tous les amoureux (c)
J'adoreray vos feux dont la flamm'adoucie
A tous causent la mort et me donnent la vie.
(a) Tours-168 : « leurs ».
(b) Bataille : « asseurés ».
(a) id. : « tant de langoureux ».