Anonyme
QUASI STELLA MATUTINA
[Tours, Bibliothèque municipale, ms 168, n° t.9]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Sources
Anonyme, [sans titre], dans Recueil de motets et chansons de Tours (n° t.9), partition, ms, 365 x 230 mm, f. 22-23v, F-TO : ms 168
(2e système du f. 22 ; f. 22v-23 en entier ; 1er système du f. 23v)
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune concordance n’a été établie, ni même de proposer une provenance géographique.
Utilisation liturgique
Sainte Élisabeth, veuve, reine de Portugal ?
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,sol2,ut2,ut3,ut3,fa3
Le motet est composé pour un chœur à six parties. Les deux parties de dessus sont chantées par les enfants de chœur, soutenues par quatre pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille, basse-taille et basse.
Notes sur le texte
Le texte de ce motet (centon ?) est tiré de l’Ecclésiaste (l, 6-8, 11), sans altération importante. La locution « inter pastores fulsit Ecclesiæ » est une adaptation libre de la fin du verset 7 : « sic ille effulsit in Templo Dei ». Les paroles apparaissent comme antiennes pour les offices de la fête de sainte Élisabeth (la seconde partie du texte fait allusion au miracle de la bourse d’argent changée en un instant en de très belles roses).
Texte
[PRIMA PARS]
Quasi stella matutina in medio nebulæ, et quasi sol refulgens, inter nebulas gloriæ, inter pastores fulsit Ecclesiæ.
SECUNDA PARS
Quasi oliva pullulans, et cypressus in altitudinem se extollens, et quasi flos rosarum in diebus vernis.
Traduction
[PREMIÈRE PARTIE]
Comme l’étoile du matin au milieu des nuages, et comme un soleil éclatant de lumière dans les nuées lumineuses, [elle a lui parmi les pasteurs de l’Église].
SECONDE PARTIE
Comme un olivier qui pousse ses rejettons, et comme un cyprés qui s’élève en haut, et comme les roses qui poussent leurs fleurs au printemps.
(traduction : Augustin Calmet, Commentaire littéral sur tous les livres de l’ancien et du nouveau testament : L’Ecclésiastique, Paris, Pierre Emery, 1714, p. 618 sqq.)