Anonyme
SICUT MALUS INTER LIGNA
[Tours, Bibliothèque municipale, ms 168, n° t.5]
Attribution
Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions).
Sources
Anonyme, [sans titre], dans Recueil de motets et chansons de Tours (n° t.4), partition, ms, 365 x 230 mm, f. 14-15v, F-TO : ms 168
(deux derniers systèmes du f. 14 ; f. 14v-15r-15v en entier.)
placement imprécis des paroles sous la musique.
Datation – Provenance
Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune concordance n’a été établie, ni même de proposer une provenance géographique. L’écriture contrapuntique rigoureuse et savante évoque celle pratiquée dans les œuvres présentées aux puys de musique.
Utilisation liturgique
Sainte Cécile.
Effectifs – Disposition – Interprétation
sol2,ut2,ut3,fa3
La partie de dessus, chantée par les enfants de chœur, est accompagnée par trois pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille et basse.
Notes sur le texte
Centon anonyme réalisé en réunissant des fragments épars du Cantique des cantiques (ii.2-3, 12 ; v.1-2 ; vi.4). L’adaptation à la fête de sainte Cécile a nécessité la modification de la seconde incise, originellement « Sicut lilium inter spinas, sic amica mea inter filias ». De même, la structure de la seconde partie en de courts fragments extraits de leur contexte a obligé l’auteur à quelques adaptations grammaticales.
Texte
[PRIMA PARS]
Sicut malus inter ligna silvarum, sic dilectus Jesus meus (a) inter filios.
Quasi rosa (b) inter spinas, sic Cecilia (c) mea inter filias.
SECUNDA PARS
Veni in hortum meum, soror mea sponsa
Vox dilecti mei surge (d).
Flores apparuerunt.
Averte oculos tuos (e), quia ipsi avolare me (f) fecerunt.
(a) Cantique des cantiques : « sic dilectus meus ».
(b) id. : « Sicut lilium ».
(c) id. : « amica ».
(d) id. : « pulsantis ».
(e) id. : « oculos tuos a me ».
(b) id. : le vers est absent.
Traduction
[PREMIÈRE PARTIE]
Mon Bien-aimé Jésus est entre les enfans, comme un pommier parmi les arbres des forêts.
Comme la rose parmi les épines, ma Cécile est entre les filles.
SECONDE PARTIE
Je suis venu en mon jardin, ma Sœur, mon Épouse.
La voix de mon Bien-aimé s’élève.
Les fleurs commencent à paroître.
Détournez vos yeux ; car ils m’ont fait envoler.
(traduction d’après : Jeanne-Marie Guyon, Le Cantique des cantiques de Salomon, interpreté selon le sens mistique, et la vraïe representation des etats interieurs, Lyon, Briasson ; Paris, Coustellier, 1688, p. 40-41, 50, 106, 111, 143.)