Anonyme

STIRPS JESSE

[Tours, Bibliothèque municipale, ms 168, n° t.57]

[Paris, Bibliothèque nationale de France, Rés. Vma ms 571, n° d.146]

Attribution

Ce motet est anonyme. Les attributions précédentes sont sans fondement (voir Dossier attributions). Il est possible que ce motet et les deux autres répons de saint Fulbert (voir ci-dessous) aient été mis en musique par le même musicien.

Sources

A.

Anonyme, [sans titre], dans Recueil de motets et chansons de Tours (n° t.57), partition, ms, 365 x 230 mm, f. 75v-76, F-TO : ms 168

(2e système du f. 75v ; 1er système du f. 76)

 

B.

Anonyme, [sans titre], dans Recueil Deslauriers (n° d.146), partition, ms, 352 x 220 mm, f. 121-121v, F-Pn : Rés Vma ms 571

(fin du 2e système et 3e système du f. 121 ; 1er et 2e systèmes du f. 121v)

Comparaison des sources

Ces deux sources témoignent d’un lien et peut-être d’une origine commune. Toutefois les variantes sont très importantes notamment au début de l’œuvre : la découpe en mesures est totalement différente entre les sources A et B, qui interprètent vraisemblablement, chacune à sa manière, une source primaire (perdue) sans barres de mesure. Les variantes sont décrites dans le dossier Concordances et analysées dans celui de Peter Bennett.

Datation – Provenance

Aucun élément factuel ne permet de dater ce motet pour lequel aucune autre concordance n’a été établie, ni même de proposer une provenance géographique.

Utilisation liturgique

Immaculée conception. Répons.

Effectifs – Disposition – Interprétation

sol3,sol4,fa3,ut5,fa5

Noté dans un système de clé original, qui correspond, hormis la partie de basse, aux clés usuelles (ut1,ut2,ut3,fa3,sol2), ce motet est composé pour un chœur à cinq parties. Les deux parties de dessus, chantées par les enfants de chœur, sont soutenues par trois pupitres de voix d’hommes : haute-contre, taille et basse.

Notes sur le texte

Comme les deux motets qui entourent cette œuvre à la fois dans le manuscrit de Tours et dans le Recueil Deslauriers – Solem justitiæ, n° t.56 (d.145), et Ad nutum Domini, n° t.58 (d.147) –, le texte de ce répons, utilisé ici sans modification, est attribué à saint Fulbert (ca 970-1028), évêque de Chartres. Selon l’abbé Jean Lebeuf (Traité historique et pratique sur le chant ecclésiastique, Paris, Hérissant, 1742, p. 16), ce texte aurait été mis en plain chant (absent ici) par le roi Robert II (ca 972-1031). Dans le Recueil Deslauriers, on notera l’erreur grammaticale pour l’accord du « hunc florem » ; au sujet des carences des musiciens copistes vis-à-vis du latin, voir le motet Candens flos, n° t.59 (d.148).

Texte

℟  Stirps Jesse virgam produxit, virgaque florem.

*  Et super hunc (a) florem requiescit Spiritus almus.

℣  Virgo virga est (b), flos filius ejus.

*  Et super hunc (a) florem requiescit Spiritus almus.

 

(a)   Deslauriers : “hanc”.
(b)   Antiphonarium præmonstratense (1718) : “Virgo Dei genitrix virga est”. Id. Breviarium      claromontense (1654).

 

Traduction

La tige de Jessé produisit un rejeton et celui-ci une fleur.

Et sur cette fleur se reposa l’Esprit fécondant.

La Vierge est ce rejeton, cette verge ; la fleur est son fils.

Et sur cette fleur se reposa l’Esprit fécondant.

 

(traduction : Hippolyte Noël, vicaire général du diocèse de Rodez, Instructions sur la Liturgie ou explication des Prières et des cérémonies de la messe, Paris, Regis Ruffet, 1861, tome IV, p. 194)

Annexe

Antiphonarium præmonstratense… Claudii Honorati Lucas, Verdun, Claude Vigneulle, 1718, p. 232-233.

 

 

Résumé

Compositeur

Titre

Stirps Jesse

Effectif simplifié

Cinq parties avec une voix d'enfants

Effectif détaillé

sol3,sol4,fa3,ut5,fa5

Source

Tours BM : ms 168, n° t.57
Paris BnF (Mus.) : Rés. Vma ms 571, n° d.146

Genre musical

motet

Genres littéraire et liturgique

répons

Identifiant

Utilisation liturgique

Nativité de la Vierge